MASA 2020 : un stop à l’« Escale Bantoo »

Six chanteuses camerounaises ont fait le show dans le cadre de cette plateforme musicale le 10 mars dernier dans un jazz bar d’Abidjan.

Petit coin de paradis à la Camerounaise. Une Escale Bantoo, mais surtout une escale rafraîchissante pour les cœurs et les oreilles. Sur ce plateau itinérant à sa deuxième édition au Marché des arts du spectacle d’Abidjan, se dressent six jeunes femmes avec pour horizon commun, la passion de la musique. De l’Est (Léonie Langa) à l’Ouest (Teety Tezano), du Nord (Tao) au Sud (Mabel Fa), sans oublier le Littoral (Christiane Moukory) et le Sud-Ouest (Sengue), des appels sont lancés depuis la forêt équatoriale. Mais il n’y a pas que les initiés qui sont invités à les entendre. Tout mélomane susceptible d’écouter et d’accepter le message est le bienvenu dans « Le Bateau », nom du jazz bar situé dans la commune de Marcory qui a accueilli le 10 mars dernier cette délégation d’Afrique centrale. Menée par Guy Marc Tony Mefe, directeur artistique de l’Association Scène d’Ebène, promoteur du Salon Voix de FAME (peut se lire également voix de femmes), l’Escale Bantoo donne une visibilité certaine aux artistes qui s’y arrêtent. 
Léonie Langa, ancienne membre du trio vocal « Les trois vierges » du groupe Macase est du voyage. Elle se dit reconnaissante pour ce spectacle, en ce qu’il lui permet de porter haut le patrimoine de sa région. « Je suis une enfant de la forêt, et j’aimerais valoriser la richesse culturelle de l’Est-Cameroun, car elle n’est pas très connue. C’est pourquoi je suis honorée d’être là, au milieu de l’élite africaine », a révélé Léonie. Quant à Tao, elle mesure ses progrès chaque jour grâce à ce projet, école de la musique selon elle. « Il y a deux ans, pour ma première Escale, je ne connaissais pas les exigences internationales, car je faisais mes premiers pas dans ce domaine. Ça m’a boostée pour être à la hauteur et me pousse à travailler davantage », reconnaît l’artiste. 
Pour ce MASA 2020, les défis ont pris du galon, quand les moyens ont pris le large. Il faut se serrer la ceinture, mais Tony Mefe sait le faire mieux que personne, lui qui a livré bien des combats pour la culture. La formule a été modifiée. De plusieurs soirées déchaînées, la programmation est passée à une nuit unique, sur laquelle on mise tout. « Cette année, nous sommes partis sur quelque chose de vraiment simple, parce que nous n’avions pas de budget. En 2018, nous avions l’appui du MASA, mais cette fois chacun a...

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