Fotso Victor : le Patron tire sa révérence
- Par Alfred Mvogo
- 23 mars 2020 10:52
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C’est une figure immense et multidimensionnelle qui s’en est allée ce vendredi 20 mars à Paris.
La nouvelle du décès de Victor Fotso est tombée comme un coup de tonnerre. Le patriarche, le capitaine d'industrie, le bâtisseur, l'homme d'affaires etc. s'en est allé, laissant Mbouo, Bandjoun, la région de l'Ouest et le Cameroun dans l'émoi et à jamais orphelins de cet homme au grand cœur et à la prodigalité à nulle autre pareille.
Né le 21 juin 1926, le jeune Victor Fotso se lance très tôt dans le monde des affaires. Il délaisse son job d'ouvrier agricole à Bafang pour la ville de Mbalmayo dans les années 1950 et 1955, où il commence par le commerce général et entre en concurrence avec les Grecs, les Français et autres Libanais et Pakistanais qui tiennent le haut du pavé. Il y construit un centre commercial. Son flair, sa ténacité et sa vision des affaires vont très vite le propulser au devant de la scène.
Après le commerce général il va faire dans le transport en commun entre 1955 et 1960, avant qu'une rencontre avec un négociant de vins français ne le propulse dans l'univers industriel. Parti pratiquement de rien, l'autodidacte et self-made man Victor Fotso va devenir, au fil des ans, un créateur de richesse. Il a à son actif le lancement de plusieurs sociétés en Afrique centrale et de l'Ouest dont Pilcam, Unalor, Safca, Fermencam, Phytocam, Proleg, Sopicam, Gfa, Fishco, Fabassem, la Compagnie internationale de services à Paris en 1983 et bien sûr, la Commercial Bank of Cameroon (CBC) en 1997, qui sera le fleuron de son empire.
Des affaires à la politique, il y a un pas que Victor Fotso va franchir. Membre du Comité central du Rdpc depuis 1990, il est porté sans discontinuer à la tête de la mairie de Pete-Bandjoun depuis 1996. Il y avait été réélu lors du dernier scrutin du 9 février. Les actions qu'il a posées parlent d'elles-mêmes, dont notamment la construction sur fonds propres de l'Hôtel de ville pour un montant de 4,5 milliards de F. On retiendra aussi celle de l’Institut universitaire et Technologique de Bandjoun, l'un des tout premiers du pays, rétrocédé à l’Etat.
Nous av...
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