Agences de transport : toujours au ralenti

Rarement, un samedi aura été aussi calme à l’agence de transport Général Express de Biyem-Assi à Yaoundé. Les passagers ne se bousculent pas. Les chargeurs font les aguicheurs à l’égard des passants, espérant les convaincre de prendre le bus. Il n’y a quasiment pas de bagages à mettre dans les soutes des véhicules gros porteurs. Trois jours après l’annonce des mesures d’assouplissement dans le cadre de la riposte face à la pandémie de coronavirus, les agences de transport ne profitent pas encore de l’ouverture à leur égard. A savoir, la possibilité de prendre plus de passagers, tout en évitant la surcharge. Sur ce point, les responsables des agences de transport se disent satisfaits, mais gardent un œil sur la sécurité et l’hygiène à avoir. « Nous avions juste 48 passagers dans les gros porteurs et 19 dans les cars Hiace. Dès le début de cette semaine, nous allons revenir à la normale. Tout en exigeant le port du masque, le lavage de mains et l’utilisation de désinfectants », assure Jean Bosco Fodop Oumbe, chef d’agence Général Express Biyem-Assi.
L’agence située à 300 mètres de lui ne pense pas pareil. Samedi matin à 9h20, International Line n’avait fait partir qu’un véhicule coaster avec moins de 30 passagers. A ce moment-là, un second bus supposé se rendre à Bafoussam et Dschang à 10h, ne compte que quatre passagers à son bord. Le conducteur hésite à démarrer dans ces conditions et finit par en convaincre le chef d’agence. « Nous allons les envoyer vers notre agence qui se trouve au quartier Mballa II, au lieu-dit Tongolo. Avec les autres clients qui se trouvent là-bas, ils pourront voyager plus nombreux », espère Chirac Deffo, le chef d’agence. Mais, il n’est pas tout à fait surpris par la situation. « C’est la période morte dans les agences de transport. Avec ou sans pandémie, les mois de mars, avril et mai ne font pas courir be...