Dans la machine des tests volontaires

Matinée animée le 23 mai dernier à l’Ecole d’infirmiers, de techniciens médico-sanitaires et du génie sanitaire à Yaoundé. Des personnels médicaux en combinaison accourent vers un véhicule garé en toute hâte dans l’enceinte du site. A l’intérieur, une dame d’un certain âge, prend une grande inspiration entre deux quintes de toux. Sa fille l’a conduite ici en urgence, orientée par le 1510. « Elle est dans cet état depuis quelques jours. J’ai appelé le 1510 car j’ai pensé qu’il pouvait s’agir du coronavirus », confie la fille de la malade. Tout de suite, l’équipe dirigée ce jour-là par Corine Pouassom, ingénieur des travaux d’analyses médicales, volontaire du district de santé de la Cité-verte, procède au questionnaire d’investigation. Le prélèvement pour le test de la patiente se fait quelques minutes plus tard. « L’interrogatoire nous permet de vérifier s’il peut s’agir ou non d’un cas de Covid- 19. Mais le test nous donnera plus de certitude », affirme Corine Pouassom.

Comme cette dame, plus de 200 personnes ont afflué chaque jour depuis sa mise en place au mois d’avril dernier, vers ce site de prélèvements basé à l’Ecole d’infirmiers, et déporté au Palais des Sports de Yaoundé depuis le 30 mai dernier. Si nombre d’entre elles ont été guidées par le 1510 (ou à l’Hôpital Jamot, autre site aménagé pour les tests rapides dans la capitale), la plupart s’y rendent de leur plein gré passer l’épreuve du prélèvement pour la Covid-19. Soit parce qu’elles ressentent des symptômes, ou parce qu’elles ont dans leur entourage un membre de la famille, un ami, en somme un proche, qui a été testé positif au coronavirus. D’après les personnels retrouvés sur place, leurs « visiteurs » ne sont pas uniquement des habi- tants de Yaoundé ou de la région du Centre. « Il nous arrive de recevoir des personnes venant d’autres parties du pays. Nous avons par exemple reçu récem- ment des patients en provenance de la région de l’Est », déclare Corine Pouassom...