Paul Biya : fervent défenseur du multilatéralisme
- Par Gregoire DJARMAILA
- 25 juin 2020 10:56
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2002-2003. Jamais le Cameroun n’aura été objet de tant de cour de la part des diplomaties étrangères. Le dossier Irak qui a fortement divisé le monde en deux blocs, a mis le pays sous les feux des projecteurs diplomatiques. La France (et la Russie, la Chine, l’Allemagne) d’un côté, les partisans de la guerre constitués des Etats-Unis, de la Grande Bretagne, l’Espagne et de la Bulgarie, de l’autre. Les émissaires des deux blocs défilent à Yaoundé pour rallier le Cameroun à leur cause. A tous ces envoyés spéciaux, Paul Biya réaffirme la position camerounaise : on peut faire plier l’Irak autrement que par une solution militaire. Cette position est défendue au Conseil de Sécurité où le Cameroun venait d’y être admis pour la deuxième fois comme membre non permanent. La voie camerounaise s'inspire des principes et des objectifs fondamentaux des Nations Unies en vue d'un monde en paix et en sécurité. Qu’il s’agisse du dossier iraquien ou des questions multilatérales comme les négociations commerciales, la lutte contre le terrorisme ou les changements climatiques, le Cameroun à travers son président de la République a toujours prôné l’approche consensuelle et une solution concertée pilotée par les Nations unies. Cette stratégie de la recherche de la paix permanente dans le monde est mise en exergue dans l’édition spéciale du magazine Hommage à la République avec une fort illustrative 100 actions du président Paul Biya en faveur de la paix.
Guerre en Irak : le Cameroun prône la poursuite des inspections
L’équilibre international né de la Seconde guerre mondiale a failli être ébranlé en 2003 au plus fort de la seconde guerre du Golfe. Deux camps, par lobbies interposés, s’affrontent au Conseil de Sécurité de l’Onu. Les partisans du « oui » à une intervention militaire pour « dénucléariser » le régime de Saddam Hussein et démanteler tous les pays de l’Axe du Mal » sont emmenés par les Etats-Unis. L’Américain W. Bush excipe le principe de la guerre préventive. Nous sommes au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 qui ont créé un traumatisme sans précédent chez les Américains. La volonté de punir les responsables des attentats explique la volonté américaine de faire la guerre à tout prix en Irak. Le président américain estime dès janvier 2002 que l’Irak constituait une menace pour les États-Unis. De l’autre côté, la France, chef de file des opposants à une solution militaire en Irak s’active pour infléchir la position américaine. Entre les deux fronts, le Cameroun admis, un an plus tôt pour la deuxième fois au Conseil de sécurité comme membre non permanent, vient d’être porté à la présidence de cette haute instance internationale pour le mois d’octobre 2002. Yaoundé, sur instruction du président Paul Biya, va se joindre au groupe pacifique. Même l’intense ballet diplomatique au palais de l’Unité des émissaires des deux camps ne changera pas le code de fonctionnement de la diplomatie camerounaise. En dirigeant expérimenté et présenté comme le « Sage de l’Afrique », Paul Biya garde sa lucidité sur ce dossier. Le Cameroun vote pour la résolution 1441 du 8 novembre 2002 qui recommande la poursuite des inspections en Irak. Non satisfaits de cette approche, les Américains reviennent à la charge dès janvier 2003 pour prévaloir à nouveau leur option pour la voie militaire. La diplomatie camerounaise, sous l’impulsion de Paul Biya réaffirme son soutien à un désarmement pacifique. Selon le magazine Hommage à la République « cette période verra le président Paul Biya faire exercice de son sens pour la paix bien qu’étant courtisé par les blocs du « Oui » et du « Non ». Pour le journal, « le Cameroun maintiendra son option pour une solution sous le contrôle des Nations Unies ». Et de conclure : « A posteriori, la voie de la sagesse se révèlera avoir été celle de la vérité sur les faits ».
Les Nations unies, l’épicentre de la paix dans le monde
Paul Biya est resté constant sur l’option du multilatéralisme comme solution aux principaux conflits qui menacent la paix et la sécurité internationales. A la tribune de la 72ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies le 22 septembre 2017, le chef de l’...
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