« Les leaders communautaires doivent jouer un rôle important »

Dr Linda Esso, sous-directeur de la lutte contre les épidémies et les pandémies au ministère de la Santé publique.

Dans les zones rurales, l'on observe de la désinvolture et une forme de déni à l'égard du Covid-19. Qu'est-ce qui peut expliquer cette situation?

L'on sait déjà que les zones urbaines sont les plus touchées par l'épidémie. Ce qui fait que la majorité des populations des zones rurales ne se sentent pas proches des réalités de la gestion de cette pandémie. Cependant, il faut noter qu'il y a eu des flambées dans des zones rurales comme dans la région de l'Est. En effet, la transmission communautaire du Covid-19 est avérée et un cas de Covid-19 peut se retrouver dans n'importe quelle communauté rurale. Dans ce cas, si les mesures-barrières et de distanciation ne sont pas respectées, on risque d'assister à une flambée de la maladie dans une petite communauté correspondant à ce qu'on appelle un foyer.

Comment inverser cette tendance en ce moment où la propagation de la pandémie est désormais communautaire?

Tout réside dans la communication et la sensibilisation des populations. Le type de messages à passer, de même que les canaux de communication doivent être adaptés aux us et coutumes des populations des zones rurales. Ici, les leaders communautaires jouent un rôle important et doivent être bien sensibilisés pour, à leur tour, passer le bon message à leurs communautés respectives. Le ministère de la Santé publique, avec l'appui de ses partenaires, met à jour régulièrement les messages qui sont transmis aux populations au sujet de la pandémie.

Y a-t-il un moyen d'impliquer les populations des zones rurales dans cette riposte, tout en tenant compte de leurs réalités?

Les communautés, y compris les communautés rurale...

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