Préserver la démocratie

Le coup d’Etat perpétré, avant-hier, au Mali est contraire au fonctionnement des institutions démocratiques. Certes, les manifestations initiées depuis plusieurs semaines par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques avaient dévoilé de nombreux maux qui minent l’Etat malien. Notamment, la fraude aux élections législatives, la corruption, le chômage, et la gestion approximative de la crise sécuritaire au nord du pays. Ce regroupement politique avait exigé la mise en œuvre des réformes profondes et la démission du président déchu, Ibrahim Boubacar Kéita, ainsi que celle de l’ensemble de son gouvernement. Malgré la médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Mouvement du 5 juin a maintenu son mot d’ordre de contestation.
Certes aussi, une grogne s’était signalée dans les rangs de l’armée depuis quelques mois. Certains observateurs notent que quelques défaites enregistrées face aux groupes terroristes au nord du pays ont été mal perçues par les hommes en tenue. De même que les mouvements des personnels qui ont semblé émerger du récent conseil de la défense. 
Pour autant, la prise du pouvoir par les militaires demeure anticonstitutionnelle. Le Comité national pour le salut du peuple(CNSP) mis sur pied par ces putschistes n’est pas du tout une émanation du peuple. Même si les nouvelles autorités estiment l’avoir érigé pour servir le peuple. Même si également, ces autorités dénoncent « le clientélisme politique », « la gestion familiale des affaires de l’E...

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