« Sans acte de naissance, on n’existe pas »
- Par Joël MAMAN
- 25 août 2020 12:32
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Tombalbaye Japonais Fils, chef d’agence Bunec Extrême-Nord.
Comment se porte l’enregistrement des actes d’état civil dans votre région ?
La situation de l’Extrême-Nord n’est pas du tout gaie. Beaucoup d’enfants jusqu’aujourd’hui n’ont pas d’acte de naissance. 37000 élèves du CM2 n’ont pas pu passer les examens de fin du premier cycle cette année, parce qu’ils n’ont pas d’acte de naissance. Heureusement, ces dernières années, nous mettons un accent particulier sur la sensibilisation. Aujourd’hui, beaucoup des centres de santé ont commencé à nous emboiter le pas en déclarant les naissances. A titre d’exemple, grâce à cette stratégie, nous avons enregistré et établi plus 160 000 actes durant l’année 2019.
Ne pensez-vous pas qu’il faut peut-être revoir une approche?
Nous nous ajustons au fur et à mesure. La région de l’Extrême-Nord bénéficie d’un certain nombre de projets capables de ratisser large. Notamment le projet d’enregistrement universel des naissances en Afrique qui est mis en œuvre dans l’arrondissement de Mokolo. Il s’agit d’un projet pilote qui consiste à ne laisser aucun enfant sans acte de naissance. Et ce projet nous a permis de quitter de 20% d’enregistrement à 58% en deux ans dans l’arrondissement de Mokolo. Nous avons également des projets pilotes d’expérimentation des services d’état civil dans 13 formations sanitaires. L’objectif est que toutes les naissances et décès survenus au moins dans les centres de santé soient immédiatement...
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