Mali : le ton de la fermeté

En exigeant la mise en place d’une transition civile au plus tard le 15 septembre prochain, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) persiste et signe dans la ligne qu’elle s’est fixée depuis le coup d’Etat du 18 août dernier.
Il ne pouvait en être autrement quand on sait que les autorités militaires n’ont pas pu convaincre la délégation de l’organisation sous régionale dépêchée à Bamako de leur volonté de rentrer, le plus tôt possible, dans les casernes. Les multiples rencontres avec la mission conduite par l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, n’ont pas fondamentalement fait évoluer la position des militaires. Ni celle des chefs d’Etat de la CEDEAO. Depuis lors, les responsables du Comité national du salut du peuple (CNSP) se sont lancés dans une vaste offensive politique notamment marquée par des rencontres avec des anciens dirigeants maliens, des échanges avec les membres du Mouvement du 5 juin ainsi que des concertations nationales. Le CNSP s’est également offert le luxe d’une mission à l’extérieur du Mali. Le 27 août dernier, le colonel Malick Diaw, premier vice-président du ce comité, s’est rendu au Burkina Faso pour présenter la feuille de route des concertations nationales. Entretemps, les militaires n’ont pas fait mystère de ce que le colonel Assimi Goita pourrait assumer les fonctions présidentielles au Mali selon l’acte fondamental du CNSP.  A telle enseigne que certains observateurs estiment que les militaires cherchent à légitimer leur prise du pouvoir par la population.
Certes, les maux qui minent le M...

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