Championnats professionnels de football : l’heure des réglages
- Par Brice Mbeze
- 25 juil. 2024 11:18
- 0 Likes
« Qui veut aller loin ménage sa monture ». Et si chaque acteur du football collait cette réflexion de Jean Racine, dramaturge français, au chevet de son lit ? Les footballeurs engagés dans les championnats professionnels camerounais sont en congé depuis avril et la fin des play-offs et des play-down. Les championnats Elite One et Elite Two ont été clôturés dans le Littoral, à Douala notamment par le tournoi de désignation du champion en première division et dans la région de l’Ouest (Bafoussam, Bafang, Mbouda) pour la deuxième division. Ces tournois courus et animés dans leur phase terminale ont connu le sacre de Victoria United, communément appelé « Opopo » en Elite One et Aigle du Moungo en Elite Two. Cela fait trois mois que les jeunes footballeurs ont rangé temporairement les crampons. Depuis quelques jours, des signes avant-coureurs de la reprise sont néanmoins perceptibles çà et là. D’abord au niveau de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) qui a rappelé récemment aux équipes les modalités d’engagement dans lesdits championnats, notamment les frais d’affiliation, d’assurances et de licences pour la saison 2024-2025. Ce rappel des règles est nécessaire. La semaine dernière, la Fecafoot a également publié des circulaires relatives aux frais d’engagement et le salaire minimum des entraîneurs, des joueurs et joueuses en Elite One, Elite Two et en Guinness Super League (championnat féminin).
Dans ledit document, la grille des salaires minimum qui doivent être payée aux acteurs directs à savoir les entraîneurs et les joueurs a été de nouveau officialisée. Chaque technicien assis sur un banc de touche d’un club d’Elite One devrait percevoir au moins 250 000 F et son collègue d’Elite Two au moins 150 000 F. La paie d’un joueur d’Elite One, elle, est fixée au moins à 200 000 F alors que celle d’un footballeur d’Elite Two, est de 75 000 F au moins. En Guinness Super League (football féminin), le salaire minimum attendu par chaque joueuse est de 50 000 F. Une circulaire relative à la tenue obligatoire des assemblées générales des clubs professionnels, en présence d’un représentant de la Fecafoot, a été également signée. Les clubs avaient une trentaine de jours à compter du 4 juillet pour organiser lesdites assemblées générales. Il ne leur reste plus qu’une semaine. Le Conseil transitoire du football professionnel (CTFP), l’organe technique en charge de l’organisation desdits championnats est également à pied d’œuvre. Ceci en attendant de trouver une solution aux problèmes des officiels (arbitres, commissaires de matchs…), une autre catégorie d’intervenants qu’on a parfois tendance à oublier, et pourtant si indispensables dans l’organisation des tournois.
Dans les états-majors des 16 clubs, appelés à évoluer en championnat professionnel Elite One et ceux d’Elite Two, c’est le branle-bas général. Les clubs sont en pleine campagne de recrutement des entraîneurs, de leurs staffs et des joueurs. Sur le plan administratif, les assemblées générales sont organisées çà et là. La semaine dernière, Panthère sportive du Ndé, pour ne citer que cet exemple, assez illustratif de l’entrain observé, a organisé son AG. PWD de Bamenda, Bamboutos de Mbouda, Victoria United, Dynamo de Douala, Canon de Yaoundé, Colombe du Dja, entre autres, sont également sur les starting-blocks. Coton Sport de Garoua et Gazelle Football Academy de Garoua ne sont pas en reste. A Coton Sport, club le plus régulier et le plus performant du championnat ces 20 dernières années, des changements significatifs sont annoncés. Le club s’est séparé d’une quinzaine de joueurs. Après une saison blanche et sèche, il est en pleine campagne de renouvellement de ses effectifs. Un nouveau projet se met en place. L’intersaison est très agitée. Les joueurs et joueuses des différents championnats professionnels nourrissent des rêves d’exil. Comme CT le révélait dans son édition du vendredi 19 juillet dernier, l’exode des talents se poursuit. Ikpeme Stephan Aniekan (Fovu de Baham) Ygor Rincesse Tsolefack (Apejes), Yannick Noah (Colombe), trois joueurs en vue du dernier championnat ont quitté le pays. Les deux premières cités ont filé en Zambie. Yannick Noah Tankeu, le troisième, lui, a posé ses bagages en Suisse où il s’est engagé avec le FC Saint-Gall. On annone également des départs à Victoria United. Cela dit, il faut peut-être porter un regard moins alarmiste sur cet exode. Ce n’est pas une nouveauté. Les joueurs camerounais ont toujours été prisés sur le marché des transferts. Ces mouvements sont la preuve que notre pays regorge encore de talents vendables et exportables. Le seul ...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires