Homologation : le circuit est connu
- Par Elise ZIEMINE NGOUMOU
- 11 sept. 2020 11:00
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Jusque-là, les demandes visant la valorisation des produits traditionnels restent faibles malgré la sensibilisation faite par le Minsanté.
Si les tradipraticiens ont été réunis au Musée national à Yaoundé le 31 août dernier, ce n'était pas seulement pour la célébration de la Journée africaine de la médecine traditionnelle. Le ministère de la Santé publique tenait également à sensibiliser ces derniers sur les démarches réglementaires et scientifiques à suivre dans le processus de vulgarisation et de valorisation de leurs produits. Ce processus a été engagé par les pouvoirs publics depuis des années. Mais beaucoup de ces promoteurs traînent les pieds. Jusqu'à cette année 2020, ils sont très peu à avoir apporté au ministère de la Santé publique (Minsanté), les informations sur la composition qualitative et quantitative, le processus de conception, de préparation ou de fabrication de leurs produits. Tout comme les données relatives à leur efficacité: la démonstration que la production est capable de guérir un malade. Sans oublier les précisions sur l'innocuité, le caractère non nocif du traitement sur les reins, le foie, le cœur ou tout autre organe du corps humain.
Au Minsanté, ces aspects : qualité, efficacité et innocuité sont nécessaires pour qu’une autorisation de mise sur le marché soit délivrée. Comme l'explique Dr Maurice Mbwe, chef service du développement de la médecine traditionnelle, les solutions proposées par les naturopathes se heurtent au manque d'évidence quant à leur efficacité dans le processus de prise en charge des malades. Pour lui, il est difficile de se fier au seul témoignage des praticiens ou de celui de leurs patients, pour attester de la réelle sûreté de leur œuvre. D’après le chef service du développement de la médecine traditionnelle, il est indispensable avant de songer à un large usage de ces potions, de disposer des informations sur leur qualité, efficacité et innocuité. Ce qui n'est réalisable qu'à travers des essais cliniques encadrés par les services techniques du ministère de la Santé publique
La preuve de ce fonctionnement dans l’incertitude a été rendue publique à travers cette pandémie du Covid-19. Le ministre Manaouda Malachie indiquait au sujet des divers traitements proposés pour prévenir et guérir du coronavirus, que « nous avons reçu ...
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