Evolution de la pandémie : le danger rode toujours
- Par Lucien BODO
- 23 sept. 2020 14:22
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« Le Cameroun a su faire face à la pandémie du nouveau coronavirus survenue en mars 2020. La stratégie de riposte gouvernementale mise sur pied a porté des fruits satisfaisants, au point où la pandémie a presque été maîtrisée ». Ainsi s’exprimait le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, le 16 septembre dernier, lors de la présentation du bilan semestriel de la lutte contre le coronavirus. Toutefois, même si l’on observe une résilience face au Covid-19 (un taux de guérison de plus de 94 % et un taux de létalité d’environ 2%), la vigilance reste de mise. L’Organisation mondiale de la Santé (Oms) continue en effet de redouter un retour en force des cas de contaminations. Dans un communiqué rendu public hier, l’instance onusienne a annoncé un record hebdomadaire d’infection au coronavirus à travers le monde, depuis l’apparition de la maladie. Selon l’Oms, environ deux millions de personnes ont été touchées par le virus entre le 14 et le 20 septembre, soit une augmentation de 6% par rapport à la semaine d'avant. Pour savoir ce qui attend le Cameroun alors que la planète reste en état d’alerte, CT a approché un spécialiste, le Dr Georges Alain Etoundi Mballa, directeur de la lutte contre la maladie, les épidémies et les pandémies au ministère de la Santé publique.
Le 16 septembre dernier lors d’un bilan semestriel, le gouvernement s’est félicité de la résilience du pays face au coronavirus. Qu’est-ce qui peut expliquer la situation actuelle alors que tout le monde redoutait l’hécatombe ?
La baisse du nombre de cas observée n’est pas le fait du hasard. Elle est due à un certain nombre de facteurs. Il y a notamment la préparation. Depuis quatre ou cinq ans, le Cameroun est préparé à gérer les urgences de santé publique. Ceci en formant, dans tout le pays, une armée de soldats capables d’intervenir dans les urgences de santé publique. Nous avons été préparés à coordonner la gestion opérationnelle des urgences de santé publique. La grande illustration c’est le Centre des opérations des urgences de santé publique conçu à Yaoundé grâce à la coopération avec les Etats-Unis d’Amérique. Nous nous sommes entrainés avec les autres épidémies qui ont eu lieu au Cameroun ces dernières années (choléra, méningite, etc.). Dans le cas du coronavirus, il y a eu anticipation. C’est-à-dire que dès l’apparition des premiers cas en Chine, nous avons mis en place un plan de préparation. De plus, la stratégie que nous avons adoptée au départ et qui consistait à traquer les cas, à les tester et à les traiter a été la bonne.
On observe un recul de contaminations et dans le même temps, on note un relâchement du respect des mesures barrières. Comment comprendre ce paradoxe ?
Ce qu’on peut dire c’est que la nature humaine est ainsi faite. Chaque fois que l’on se trouve face à un danger, on développe des mécanismes d’adaptation qui peuvent malheureusement parfois nous conduire à baisser la garde. C’est ce qu’on observe aujourd’hui. Pour faire face à ce type de comportements, il n’y a que la sensibilisation. Il faut que tous les leaders d’opinion s’impliquent dans cette sensibilisation. Il faut continuer à dire aux gens que le danger est toujours là. Il faut aussi y associer un peu de répression. Tout ceci devrait nous permettre de faire en sorte que les populations continuent à être vigilantes e...
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