L’insurrection, ce discours qui ne passe pas
- Par ATANGA
- 29 sept. 2020 09:51
- 0 Likes
Tirant les leçons des événements du 22 septembre dernier, le gouvernement dans un communiqué signé vendredi dernier par son porte-parole, le ministre René Emmanuel Sadi, souligne avec force l’attitude de l’écrasante majorité de la classe politique et des populations camerounaises. « Maturité et sens des responsabilités », écrit le ministre de la Communication, pour décrire la distance claire et nette que la plupart des Camerounais ont mise entre leurs aspirations, et cette aventure proposée par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et ses adeptes. Et si les initiateurs du mouvement ont finalement essuyé l’échec que l’on connaît, c’est bien parce que leur discours entêté n’a pas rencontré oreille attentive.
Ainsi, du côté de la classe politique, pas grand monde ne s’est laissé distraire par cette nouvelle tentative de renversement de l’ordre républicain par un raccourci anti-démocratique. Les partis politiques n’ont jamais paru aussi concentrés que cette semaine-là, sur le bouclage de leurs dossiers de candidatures pour l’élection des Conseillers régionaux. La date butoir pour le dépôt étant fixée à ce même 22 septembre 2020, il y avait évidemment mieux à faire, que descendre dans la rue pour soi-disant aller renverser les institutions et faire le jeu d’un parti politique aux intérêts et aux projets flous. Les hommes politiques ne s’y sont pas trompés. Ils ont tranquillement achevé la constitution de leurs dossiers et sont allés les déposer dans les antennes départementales d’Elections Cameroon. Parce que, ce 22 septembre, c’était bien la chose la plus sensée à faire.
L’autre point à relever avec satisfaction, c’est que les leaders d’opinion ne se sont heureusement pas contentés de cette indifférence. Ils ont non seulement snobé superbement le projet qui menaçait de saper tous les efforts de construction d’une démocratie camerounaise exemplaire, entrepris depuis une trentaine d’années par le président de la République, avec le concours de toute la classe politique et du peuple camerounais souverain. Mais ils ont aussi vivement donné de la voix pour dénoncer cette velléité de coup d’Etat de la rue et appelé leurs différents sympathisants à s’en écarter. C’est une démarche conséquente qui mérite d’être saluée.
Ce message-là en revanche a bien rencontré l’adhésion de la grande majorité des Camerounais. Pour avoir déjà flirté avec des périodes de trouble, ils savent le lourd tribut qu’on y paie, surtout pour celui qui gagne honnêtement son pain quotidien. Ils savent plus que jamais à quel point la paix soc...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires