Interview : « Électrophorèse, un moyen de préparation sûr»
- Par Junior MATOCK
- 16 oct. 2020 13:11
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Dr Thierry Dong, Secrétaire exécutif de l’Association convergence-drépanocytose.
D'après des données officielles, la drépanocytose est l’une des maladies génétiques qui affectent des milliers d’enfants au Cameroun. Est-ce un état des lieux réaliste ?
La drépanocytose n’est pas seulement une maladie génétique parmi tant d’autres. Elle est surtout la maladie génétique la plus répandue et la plus fréquente au Cameroun et au monde. Selon l’Organisation mondiale de la santé, pour notre pays, les taux de prévalence varient entre 20 et 30% tandis que près de 2% de la population est atteinte. Si nous regardons de près, chaque lignée familiale au Cameroun en est concernée. C’est-à-dire que nous avons chacun, autant que nous sommes, au moins un membre de notre grande famille qui est susceptible de la transmettre, parce que porteur du trait drépanocytaire S.
Peut-on guérir de cette maladie ?
On peut guérir de la drépanocytose. Mais pas en buvant des décoctions miracles comme le clament certains vendeurs d’illusions. En l’état actuel des connaissances, les scientifiques avancent deux types de traitement qui permettent, sous certaines réserves, de guérir définitivement de la drépanocytose. Premièrement, par une greffe de la moelle osseuse à partir d’un donneur sain et rigoureusement compatible. Deuxièmement, par la thérapie génique ou génothérapie qui consiste à faire pénétrer des gènes sains dans les cellules ou les tissus d'un individu malade pour le guérir de sa maladie. Mais, il faut savoir que ces deux moyens de traitement sont très onéreux. La greffe de la moelle osseuse coûte entre 18 à 30 millions de F et elle ne se pratique pas sur n’importe quel patient à cause de son rapport coût-succès très faible. Tandis que, la thérapie génique n’est qu’en cours d’expérimentation. En effet, peu de choses sont connues d’elle. A ce jour, un seul cas de guérison supposé stable a été signalé par une équipe médicale française dirigée par le Pr Marina Cavazzana de l’Institut des maladies génétiques Imagine, de l’Hôpital Necker de Paris.
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