Alphabétisation : les éducateurs au centre des réflexions

Lire, écrire et compter. Ces fondamentaux de l’éducation sont le quotidien de nombreux éducateurs ayant choisi de remettre sur les rails de l’alphabétisme, des personnes sorties du couloir de l’école ou qui ne l’ont jamais franchi. A l’occasion de la 54e édition de la Journée internationale de l’alphabétisation, les projecteurs sont braqués cette année sur les formateurs et les moyens dont ils disposent en contexte de Covid-19. Vendredi dernier, nombre d’entre eux ont pris part à la cérémonie conduite par Adams Daniel Oyono, secrétaire général du ministère de l’Education de base.
« L’alphabétisation est la clé de l’apprentissage ». Rappel de Jean Bosco Ki, chargé de programmes à l’Unesco et représentant de la directrice générale de l’agence onusienne au Cameroun. C’est que la journée commémorée chaque 8 septembre a aussi subi les affres du Covid-19. Une occasion de questionner les pratiques et la pédagogie afin de ne pas rompre la chaîne de transmission des savoirs déjà entamée. Cette année, « il s’agit de changer de paradigme pédagogique en tenant compte du Covid-19 », a relevé le SG du Minedub. Selon Adams Daniel Oyono, l’éducation non formelle qui est dispensée dans les centres d’alphabétisation fonctionnelle (CAF), doit tenir compte de la formation des formateurs à l’usage du numérique et des outils informatiques, ainsi que du besoin d’équipements de ces Caf en matériels adéquats pour la formation des apprenants.
Pour le représentant de l’Unesco, il faut soutenir les éducateurs qui vivent une véritable précarité et dans un certain dénuement. L’enjeu serait ainsi de leur assurer une stabilité dans l’emploi et dans le salaire d’une part, et de les former afin qu’ils bénéficient des méthodes pédagogiques actualisées en intégrant les f...