Autoroute Kribi-Edéa: l’entrepreneur et le maire à couteaux tirés
- Par Shey Peter Mabu
- 14 déc. 2016 14:53
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La commune de Kribi 1er qui réclame 756 millions de F à l’entreprise chinoise CHEC au titre de la taxe sur le transport des produit des carrières a saisi une vingtaine de ses engins.
L’information anime les commentaires à Kribi. 22 camions de l’entreprise China Harbour Engeering Compagny (CHEC) sont retenus à l’esplanade de la mairie de Kribi 1er. Le 7 décembre 2016, le maire, Yves Martial Madiba et ses collaborateurs ont fait une descente sur le terrain pour un recouvrement forcé de la taxe sur le transport des produits de carrière. Au cours de cette opération, 22 engins de CHEC, l’entreprise chargée de la construction de l’autoroute Kribi- Edéa ont été saisis. Hier, le préfet de l’Océan, Antoine Bissaga a réuni les parties autour d’une table « pour trouver une solution à la crise ».
Pour la mairie, cette entreprise est de mauvaise foi. Depuis le 15 octobre 2015, date à laquelle elle a commencé ses travaux sur l’autoroute, jusqu’à ce jour, elle ne paie aucune taxe locale. Selon les responsables de CHEC, l’entreprise est exonérée des « taxes de l’Etat » notamment la TVA et les droits de douane. Ces taxes sont prises en charge par l’employeur qui est l’Etat du Cameroun. « D’après notre contrat signé avec l’Etat, nous ne devons payer aucune taxe », souligne Wang Jijun, l’un des responsables de CHEC.
Si CHEC est exonérée des « taxes de l’Etat », à la mairie de Kribi 1er, on rassure que l’entreprise doit payer la taxe locale dont le transport des granulats à partir des carrières. Le maire présente d’ailleurs la lettre du ministre des Finances qui le confirme. Dans ses explications, Yves Martial Madiba déclare que toutes les entreprises qui ont eu à travailler à Kribi ont payé les taxes locales. Pour ce qui est de la taxe sur le transport des produits des carrières, il faut débourser 3000 F par voyage. Pour le cas de CHEC, les calculs sont simples. L’entreprise utilise 50 camions en 24 heures. Et chacun fait 12 voyages (six le jour et six la nuit). « Nous avons adressé plusieurs correspondances à l’entreprise qui, jusqu’à ce jour, ne nous a donné...
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