Assistance psychologique : appelez le 1511 !

Quatre psychologues et deux téléconseillers ont les yeux rivés sur leurs ordinateurs ce 11 novembre 2020. Il est 13h dans cette cellule d’assistance psychologique nationale située au rez-de-chaussée de la salle de fêtes de la Croix-rouge camerounaise à Yaoundé. Depuis le lever du jour, aucun appel n’a encore été enregistré. Le silence qui règne dans cette salle pourrait laisser croire que l’on s’est trompé de service. Que non ! Secouristes et psychologues sont en pleine séance de travail avec les infirmiers spécialisés en santé mentale à l’Hôpital régional de Limbé. Les différents échanges s’effectuant à partir d’un groupe WhatsApp portent sur l’assistance psychologique des victimes du drame de Kumba. « Nous avons été mandatés par le ministère de la Santé publique pour les accompagner. Nous étions sur place et depuis notre retour, nous veillons à leur prise en charge, en échangeant tous les jours avec nos collègues de Limbé et directement avec les patients qui sont joignables », explique Simone Thierry Ezeogu, chef service de la cellule d’assistance psychologique nationale.
Trente opérateurs, vingt psychologues et dix secouristes sont 24h/24 à l’écoute des personnes victimes de traumatisme et ce, depuis le lancement officiel de ce service de secours le 15 octobre dernier. Six à dix appels sont jusqu’ici enregistrés par semaine. « Les gens qui nous contactent se plaignent de surmenage et d’insomnie. Certains souffrent de solitude et d’autres affirment être stigmatisés par leur entourage. D’aucuns par contre ont juste besoin d’orientation », relève Atanda Menthong, volontaire secouriste. Regroupés en vague de six, psychologues et secouristes de la Croix-Rouge se relaient tout au long de la semaine. Une équipe démarre à 7h pour terminer son service à 13h, une autre de 13h à 19h et la dernière de 19h à 7h, le lendemain matin. Objectif, assister à toute heure, toute personne victime de violences conjugales, d’abus sexuels, de stress et d&...