Présidentielle Burkinabé : la dernière ligne droite

En prélude à l’élection de dimanche prochain, la campagne bat son plein et les imprimeries tournent à plein régime pour produire le matériel électoral.

En raison de l'insécurité liée aux groupes djihadistes qui sévissent au Burkina Faso, près de 1500 villages (sur plus de 8000) ne voteront pas dimanche, soit 17,7 % du territoire national, a constaté le Conseil constitutionnel. Plus d'un million de personnes, soit 5 % de la population, ont abandonné leurs domiciles pour se rapprocher des métropoles, fuyant ainsi les attaques djihadistes dont les membres pourraient profiter de la mobilisation autour des élections, prévues dans cinq jours, pour sévir. A la veille de ces élections, la dégradation sécuritaire au Burkina Faso se poursuit avec des frappes terroristes. Mercredi dernier par exemple, 14 soldats ont encore été tués dans une embuscade à Tin Akoff, village proche de la frontière nigérienne. Ces exactions islamistes sont souvent entremêlées aux conflits intercommunautaires. Quelques partis politiques, à la suite de cet incident, ont dû surseoir à leur campagne pour honorer la mémoire de ces soldats tombés, certains pour 48 heures. 
La présidentielle du dimanche 22 novembre prochain sera couplée aux législatives. Dans les imprimeries, les rotatives tournent à plein régime. 14 candidatures avaient initialement été enregistrées par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Une seule a été rejetée le 7 octobre dernier. Kindo Harouna n’a pas pu réunir la caution de 25 millions de F exigée. Parmi les 13 précédents retenus, il y a le président sortant, candidat à sa propre succession. Roch Marc Christian Kaboré brigue un second mandat. En face de lui, deux candidats de l’opposition émergent : le chef de file de l'opposition Zéphirin Diabré, deuxième en 2015, et le candidat du parti de l'ancien président Blaise Compaoré

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