Chefs traditionnels : l’équation du financement

En attendant des clarifications sur le financement public des campagnes électorales, ces candidats envisagent d’utiliser leurs moyens propres.

C’est samedi, 21 novembre prochain, que va s’ouvrir sur l’ensemble du territoire national, la campagne électorale en vue des élections régionales du 6 décembre 2020. La particularité de ce scrutin, qui est du reste une grande première pour la démocratie camerounaise, est qu’il va mettre en scène deux types d’acteurs. Il y a d’un côté les partis politiques et de l’autre, commandement traditionnel. Il s’agira donc d’une grande première pour ces gardiens de nos traditions. C’est ainsi que dès samedi prochain, certains d’entre eux, ceux ayant été retenus comme candidats, vont devoir descendre sur le terrain dans le cadre de la campagne électorale. Il s’agit là d’une phase du processus électoral qui ne sera pas sans conséquence au plan financier et matériel pour ces acteurs qui entendent également apporter leur expérience au développement de nos localités à travers les Conseils régionaux. Mais, c’est avec une pointe de déception qu’ils lisent, pour la plupart d’entre eux, certaines dispositions de la loi n°2012/001 du 19 avril 2012 portant Code électoral. Celles-ci, en ce qui concerne le financement public des campagnes électorales indiquent au niveau de l’article 285 : « Dans le cas des élections des députés, des sénateurs, des conseillers régionaux ou des conseillers municipaux, les fonds publics destinés au financement des campagnes électorales sont répartis en deux (2) tranches d'égal montant aux partis politiques qui participent à ces élections… » En clair, les chefs traditionnels ne sont pas concernés par ce financement public.
« Nous sommes tous appelés à remplir des missions de service public pour le compte de nos populations. Nous comprenons donc très mal que nous soyons exclus des financements publics de la campagne électorale », relève SM Firmin Jean Benoît Etundi Atanga, chef de 2e degré du groupement Yanda à Yaoundé et candidat dans la circonscription du Mfoundi. Une pointe de déception que partage son collègue Roger Issa Abba, chef de Dena dans le département de la Vina dans la région de l’Adamaoua qui souligne que « ce n’est pas du tout évident dans ces conditions ». Il en faut pourtant plus pour décourager ces « têtes couronnées » qui, en attendant le lancement officiel de la campagne électorale, se déploient déjà pour être prêtes à temps. C’est le cas de SM Hayatou Hamadina, lamido de Gal...

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