Lutte contre le sida: un traitement à l’essai au Cameroun
- Par Brice Mbeze
- 15 déc. 2016 17:18
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Dénommé Dolutegravir, il est considéré comme étant le plus efficace de l’heure et à même d’empêcher la survenue des résistances compliquant la vie des malades.
Derrière le ballet des personnes vivant avec le Vih et des médecins à l’Hôpital du jour (Hôpital central de Yaoundé), se cache une étude visant l’introduction d’une nouvelle molécule antirétrovirale en première ligne de traitement. Elle a démarré en juillet dernier dans cette formation sanitaire avant de se poursuivre au mois de septembre à l’hôpital militaire et à celui de la Cité verte. 600 patients sont concernés. Il s’agit de ceux n’ayant jamais été mis sous traitement depuis l’épisode malheureux de l’infection. Dans l’impossibilité de les rencontrer, CT a approché le Dr Charles Kouanfack, chef de service de l’hôpital du jour, qu’on surprend en tête-à-tête avec un patient, ce dimanche 12 décembre.
A l’en croire, 150 malades sont actuellement enrôlés et seront suivis pendant cinq ans. D’autres vont s’ajouter. Le docteur affirme qu’ils n’ont pas été contraints à cette étude. La proposition leur a été faite et ils prennent gratuitement comme médicament depuis juillet, le Delutegravir, appellation de la nouvelle molécule. Un médicament ayant reçu l’autorisation de mise sur le marché camerounais en juin 2016. Et d’entrée de jeu, Dr Charles Kouanfack indique qu’il ne s’agit pas d’une expérimentation. Car ce produit est déjà largement utilisé en Europe, en Amérique. Et dans notre pays, il est en troisième ligne. L’étude vise donc à voir s’il peut être utilisé en première ligne de traitement. « C’est une molécule qui est très robuste. Les patients sous Delutegravir ont moins de risque de développer des résistances par rapport à la molécule utilisée actuellement, bien qu’elle soit efficace », déclare le docteur. Il ajoute que les ARV actuels sont aussi exigeants. Il ne faut pas sauter une prise. Quand cela arrive, la personne a 30% de chance d’avoir une charge virale qui réplique.
Et depuis que l’étude a d&eacut...
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