Tshisekedi – Kabila : la rupture

Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé dimanche dernier dans une allocution, les premières décisions à l’issue de trois semaines de consultations des forces vives du pays. La plus importante est la nomination prochaine d’un informateur chargé de former une nouvelle coalition pour gouverner le pays. « J’ai noté qu’il faut mettre fin à l’accord de la coalition Front commun pour le Congo (FCC)-Cap pour le changement (CACH), considéré comme la raison principale à la base du blocage actuel », a déclaré le président de la République, qui pense que l’alliance avec son prédécesseur Joseph Kabila n’a pas permis de répondre aux aspirations du peuple.
L’informateur dont la nomination est attendue sera chargé de constituer une nouvelle alliance au sein de l’Assemblée nationale et du gouvernement où le FCC domine de plus de deux tiers. Cette nouvelle force n’est pas seulement nécessaire, « c’est un devoir collectif et un tournant décisif dans la construction démocratique », de l’avis de Félix Tshisekedi. Il s’agit donc de sortir de la crise politique provoquée par les tensions qui l’opposent depuis près de deux ans à son partenaire, Joseph Kabila du FCC. Pour occuper ce poste, plusieurs noms sont évoqués, dont ceux des opposants Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Modeste Bahati Lukwebo et le premier vice-président du Sénat, Samy Badibanga. Modeste Bahati Lukwebo est le sénateur FCC et chef de file de l’Alliance des forces démocra...