« Nous comptons actuellement 190 ex-combattants »

Quel est l’état d’esprit des ex-combattants au centre régional du CNDDR de l’Extrême-Nord ?
L’état d’esprit de ces ex-combattants est bon. Nous sommes avec eux au quotidien. Ils reçoivent l’enseignement religieux coranique. Ils reçoivent aussi d’autres enseignements qui leur font oublier ce qu’ils ont fait en brousse. Il faut déjà savoir que le fait de se rendre est une prise de conscience. Ils ne présentent aujourd’hui aucun danger. Le chef de centre que je suis est au quotidien avec ces ex-associés, je peux vous garantir que ces ex-associés sont inoffensifs. Depuis leur séjour à la Force multinationale mixte à Mora et leur transfert au centre de transit de Méri, nous n’avons enregistré aucune évasion, aucun comportement susceptible de nuire la cohésion au sein de ce centre. Nous sommes au quotidien avec eux pour préparer leur réhabilitation.   
A quoi s’attèlent-ils au quotidien ?
La plupart de nos pensionnaires sont des agriculteurs et des éleveurs. Nous venons de terminer la saison des pluies où ils ont pu faire des travaux champêtres pendant cette saison. Au jour d’aujourd’hui, c’est la récolte. Les produits vivriers que vous voyez entassés çà et là sortent de leurs champs. Mais à côté de cela, nous les avons mis dans des formations, dans des ateliers de menuiserie et de maçonnerie ; les femmes font la couture. On a ouvert des salles de classe aux tout petits qui reçoivent des cours pour redevenir des nobles citoyens camerounais de demain.
Peut-on déjà envisager leur retour dans leurs localités respectives ?
L’objectif global du CNDDR est de préparer les...