Le ballet des ministres continue

Après s’être soumis à un exercice similaire à l’Assemblée nationale la semaine dernière, les membres du gouvernement passent devant les membres de la commission des finances et du budget depuis mardi dernier. En vue de convaincre les sénateurs sur leurs prévisions, au titre de l’année 2021, six ministres ont justifié, dans la nuit de mardi à mercredi, les enveloppes budgétaires sollicitées. Ils ont également présenté leurs priorités pour l’exercice en question. Face à la commission présidée par Elie-Victor Essomba Tsoungui, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, a indiqué que les 245, 913 milliards de F sollicités serviront à la poursuite de toutes les opérations militaires et de sécurité menées à travers le pays pour ramener la paix. Les postes de préoccupants étant particulièrement les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Le phénomène de la grande criminalité, de la criminalité urbaine, ainsi que l’encadrement des populations aux quatre coins du pays restent un défis constant », a indiqué le Mindef.

Avant lui, le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur s’est acquitté de cette tâche. Jacques Fame Ndongo a déclaré que le chantier de son département ministériel consistait en l’implémentation du tryptique défini par le chef de l’Etat. Lequel tourne autour de l’assurance qualité, la professionnalisation des enseignements et l’employabilité des diplômés. Pour le premier volet, le ministre d’Etat a expliqué qu’il est question d’améliorer les performances et la qualité de cet enseignement, afin de l’ériger aux normes académiques internationales. Concernant le deuxième aspect, il s’agit de privilégier le savoir-faire dans les formations, fussent-elles classiques. Il faudra davantage y intégrer le numérique. Pour cela, Jacques Fame Ndongo a défendu une enveloppe de 65,148 milliards de F.

Avec ses 30,50 milliards de F, le ministre des Relations extérieures, entend prioritairement œuvrer au renforcement des missions diplomatiques sur les plans sécuritaires et des investissements. L’objectif étant de refaire un certain nombre chancelleries et résidences. Le soutien de la diaspora et le renforcement de la coopération diplomatique font également partie de son cahier de charges.

A sa suite, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), a sollicité une enveloppe de 57 milliards pour le maintien de l’ordre public. D’après Paul Atanga Nji, cet argent servira aussi à améliorer les conditions de travail des autorités administratives. La protection civile, c’est-à-dire le secours à apporter aux populations en détresse devrait auss...