Nécrologie : vie et mort d’Hajal Massad

Yaoundé, la capitale camerounaise vient de perdre un de ses premiers investisseurs étrangers. Le Libanais Hajal Massad, arrivé dans la ville le 23 décembre 1956 et propriétaire du Hajal Center (immeuble abritant plusieurs magasins de vente et bureaux) près du Djeuga Palace, est décédé le 24 décembre dernier à son domicile familial du Liban. Il était âgé de 99 ans. 
D’après son fils aîné, El Hajal Mouawad, rien ne laissait présager ce brusque départ. Hajal Massad avait certes des soucis de santé, mais il n’avait pas perdu sa lucidité et sa superbe. Après deux lourdes opérations d’ailleurs, il avait regagné le domicile familial du Liban. Mais le 24 décembre alors que tout allait pour le mieux et qu’il échangeait avec sa fille dans la salle de séjour, il s’est éteint. « Personne ne pensait qu’il pouvait mourir cette année. Nous étions en train de préparer son centenaire au Liban et à Yaoundé. Le président de la République du Liban avait indiqué lors d’une visite officielle qu’il allait vivre jusqu’à 120 ans. Mais hélas. La vie et la mort ne dépendent pas de nous », regrette-t-il, visiblement désemparé.
Hajal Massad s’en va ainsi après avoir passé la plupart de sa vie à Yaoundé. Comme l’explique son fils, « arrivé au Cameroun après des évènements politiques en Syrie et au Liban, il s’est lancé dans le commerce avec ses frères. Il a ouvert son premier magasin sur cette même place en 1960. Ces années années-là, c’était le plus grand immeuble privé de la ville. En 1963, il s’est occupé des œuvres sociales à la Croix-rouge camerounaise. Il en était vice-président et a participé à la construction du bâtiment actuel. Il s’est également investi dans le domaine sportif. » Pour tout cet engagement social, sa terre d’accueil ne lui a pas été indiff&e...