Ces « pays amis » qui pèchent par omission

Les bonnes relations diplomatiques entre les Etats se nourrissent des vieux principes, en l’occurrence le respect mutuel entre les dirigeants de chaque Etat et la non-ingérence dans les affaires internes de ceux-ci. Dans une récente sortie dans le magazine panafricain Jeune Afrique, le président français a révélé que l’opposant ivoirien, Guillaume Soro avait été prié de quitter le sol français parce que la France ne souhaite pas « qu’il mène des actions de déstabilisation de la Côte d’Ivoire depuis le sol français ». « Autant nous pouvons accueillir des combattants de la liberté et toute personne qui serait menacée chez elle, autant nous n’avons pas vocation à protéger des activistes qui cherchent à déstabiliser un pays », conclut Emmanuel Macron. La France s’est donc vu obligée de prendre ses responsabilités pour sauvegarder ses bonnes relations avec la Côte d’Ivoire. Certes, la situation socio-politique du Cameroun n’a rien de comparable à celle de la Côte d’Ivoire, mais les bandes armées qui sèment la terreur dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, au nom d’un funeste projet séparatiste sont stipendiés par des instigateurs, des planificateurs et des groupuscules qui vivent et coulent des vies douces en Occident. Certains n’hésitent pas à recourir à des méthodes violentes pour s’attaquer impunément aux personnels et bâtiments diplomatiques du Cameroun à l’étranger. D’autres, constitués en cyber-meute, écument les réseaux sociaux pour distiller des informations nocives et des « Fake news » pour envenimer la situation au Cameroun. Ils s’appuient parfois sur certains médias classiques et des organisations « embarqués » pour espérer réaliser leur agenda. Or, si le Cameroun se montre bien respectueux de la souveraineté de ces Etats amis, il souhaite un juste retour d’ascenseur. Ce qui n’est pas souvent le cas concernant la gestion de la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui charrie appréciations fantasmées et analyses biaisées.
Dans son adresse du 31 décembre dernier, le président de la République met ces « pays amis » face à leur responsabilité. Ils doivent cesser d’héberger « les commanditaires et des organisations qui financent et animent, par divers canaux, les bandes armées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ». Or, comme tout Etat moderne normalement constitué, le Cameroun dispose de services spécialisés pour tracer les agissements, les actions de tous ceux qui agissent dans l’ombre et vivent tapis à l’étranger pour pousser les jeunes à prendre les armes contre leur pays. D’où la mise en garde de Paul Biya : « Tous ceux qui, au terme des enquêtes, seront identifiés comme donneurs d’ordres ou complices de ces crimes odieux, devront répondre de leurs actes ».
Qu’on se le dise bien, la plupart des pays,...

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