« Les familles ont deux semaines pour l’identification »

Dr Tidianie Nalbert Boujieka Mogue, médecin légiste, experte en dommage corporel.


Le directeur de l’Hôpital central de Yaoundé vient de publier une liste de personnes décédées à identifier. Comment en arrive-t-on là ? 
La majorité des corps qui se trouvent à la morgue sont déposés par la Division régionale de la police judiciaire du Centre (Drpj). Ce sont des corps qui sont soit retrouvés dans la rue, parfois dans des domiciles. Ces personnes n’ont pas de pièces sur elles pour aider à les identifier. Donc, nous les enregistrons au nom de X, monsieur ou madame. D’autres corps sont la plupart du temps, déposés par les mairies. Quand la Drpj vient laisser les corps, elle passe les informations par le canal de la presse. Certaines familles viennent alors pour l’identification. Mais dans le lot également, il y en a qui sont vraiment indigents et qui n’ont pas de famille. Et on ne peut pas refuser les corps. Quand ils nous sont transmis, nous sommes obligés de les enregistrer. 
Qu’adviendra-t-il si ces corps ne sont pas identifiés ? 
Nous donnons un délai de deux semaines aux familles pour venir les identifier. Une note préfectorale dit qu’après 60 jours à la morgue, un corps non identifié est considéré comme indigent et l’inhumation doit se faire dans une fosse commune. D’ici là, comme on a déjà publié le communiqué, le préfet va inviter tous les membres de la commission pour statuer et décider du jour de leur inhumation. A ce propos, c’est l’Hôpital, la Communauté urbaine, la mairie de la localité de Soa, le sous-préfet de la localité et le médecin du district qui procèdent à l’inhumation.
Quelles sont les consé...

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