Une dynamique de modernisation

Fruit du consensus entre les différentes forces politiques et les autres composantes de la Nation au milieu des années 90, la Constitution du 18 janvier 1996, 25 ans après, a remodelé plusieurs pans du paysage politique camerounais du fait de la mise en place des nouvelles institutions. Nul ne peut nier les changements intervenus depuis l’entrée en scène du Sénat et du Conseil constitutionnel. Le Sénat, qui représente et défend désormais les intérêts des Collectivités territoriales décentralisées (communes et régions), traduit la volonté de mieux prendre en compte les aspirations profondes des populations à la base lors du vote des lois et du contrôle de l’action gouvernementale.                                                                                                    Dans cet esprit, l’avènement des premiers exécutifs régionaux, ces jours-ci, marque un tournant décisif dans le processus de décentralisation au Cameroun. L’enjeu étant de mettre un terme à la gestion centralisée de l’Etat qui a causé tant de torts à nos localités dans l’arrière-pays. Le décor étant planté, sous l’impulsion du président de la République, Paul Biya, la dynamique de transfert des ressources aux CTD engagée depuis deux ans va s’accélérer, en même temps que l’exercice effectif de toutes les compétences transférées. Progressivement, l’Etat donne aux CTD les moyens nécessaires pour que leur développement soit désormais pensé et impulsé par les populations elles-mêmes. En lançant la semaine dernière le budget de l’Etat pour l’exercice en cours, le ministre des Finances (MINFI), Louis Paul Motaze, a révélé que les montants des crédits inscrits dans ce budget, au titre de la Dotation générale de la décentralisation, est évalué à 590 milliards de F CFA, y compris la masse salariale des unités opérationnelles à la charge des CTD dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Soit donc, une fraction potentielle des ressources transférables aux CTD au titre de la Dotation générale de la décentralisation de 18% au minimum. C’est dire, a conclu le MINFI, que « les ressources allouées aux CTD seront largement au-dessus des 15% prévus par le Code général des CTD ». Il ne reste plus qu’à doter ces dernières des ressources humaines de qualité dont elles ont besoin afin que la magie opère.                                                   &...

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