Un nouveau cap

La rencontre d’avant-hier entre les membres du Conseil national de la communication et les représentants des médias burundais coule de source. Trois jours auparavant, le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayshimiye, avait demandé à ce Conseil de s’asseoir avec les responsables des médias pour « trouver des solutions aux différends » qui les opposent.
Les retrouvailles entre le Conseil national de la communication et les représentants des médias sont si bien accueillies que certains sièges de médias avaient été détruits lors de la tentative de coup d’Etat de 2015. De même, des dizaines de journalistes avaient été contraints à l’exil. Parmi ceux-ci, certains font l’objet des mandats d’arrêt internationaux. Beaucoup de ces exilés continuent d’exercer au Rwanda voisin. Même si les exilés estiment que les conditions d’un retour au pays natal ne sont pas encore réunies, ils reconnaissent, néanmoins, que le geste présidentiel constitue « un pas dans la bonne direction ». Dans ce sens, ils sont prêts à coopérer pour résoudre les problèmes tels que les mandats d’arrêt émis contre certains d’entre eux ainsi que les questions de la sécurité, de la liberté de presse et d’expression. Pour sa part, Evariste Ndayishimiye veut tourner la page sombre de 2015. Laquelle avait été compliquée par l’interprétation différente du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Pour ses partisans, ce mandat était légal. Les opposants émettaient évidemment le point de vue contraire. Le gouvernement et l’opposition se regardaient en chiens de faïence transformant ainsi le Burundi dan...

Reactions

Comments

    List is empty.

Lead a Comment

Same category