« Un nouveau cahier des charges va être imposé »
- Par Jean Francis
- 16 févr. 2021 11:43
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Atanga Nji Paul, ministre de l’Administration territoriale
Le président de la République vient d’octroyer des agréments à 16 nouvelles entreprises privées de gardiennage. N’est-ce pas trop par rapport aux neuf que l’on avait jusqu’ici ?
Les sociétés privées de gardiennage, comme leur nom l’indique, ont une fonction de surveillance d’une part. Et d’autre part, ce sont des entreprises qui de ce fait, font des affaires, même s’il s’agit d’un domaine quelque peu délicat, dès lors qu’il s’agit de la sécurité. Il s’agit dès lors d’une activité qui mérite d’être surveillée pour deux raisons. Leurs personnels ont une formation militaire de base, même s’ils fonctionnent sans armes. Ensuite, certaines sont appelées à utiliser des brigades canines, ce qui requiert également une certaine expertise. Il y a eu beaucoup de temps qui s’est écoulé entre les neuf qui ont reçu les premiers et celles qui ont été agréées le 4 février dernier. Cela s’explique par le fait que nous suivons des instructions du président de la République qui voulait voir corriger un certain nombre de dysfonctionnements observés ici. Cela a été fait par mon département ministériel. Elles sont en effet nombreuses dans ce secteur qui ne remplissent par le cahier des charges, en termes de paiement des salaires, reversement des cotisations sociales, paiement des impôts. Certaines recrutent même au-delà des quotas prescrits. Ce qui ne donnait pas une lisibilité dans cette activité. Durant deux ans, les équipes du ministère de l’Administration territoriale ont sillonné les régions pour une évaluation et la correction des problèmes observés. C’est à la suite de cela que le président de la République a cru nécessaire d’accorder de nouveaux agréments. Bien évidemment, nous allons poursuivre l’assainissement dans le secteur.
Il y a la situation des personnels employés par ces structures qui n’est pas toujours rassurante et qui peut-être facteur de multiples désagréments.
C’est un problème réel. Cette situation concerne tant les salaires de ces personnels que le reversement de leurs cotisations sociales. Nous avons tenu de nombreuses réunions dans ce sens avec les responsables de ces structures. Il y en aura d’autres dans les jours à venir. Il est temps que des efforts soient faits dans ce sens. Un nouveau cahier des charges va leur être soumis et les contrôles des différentes structures compétentes seront plus réguliers et plus rigoureux. Si vous avez une entreprise qui emploie un millier de personnes chaque mois et ils ne sont pas payés, c’est un danger à la fois pour l’entreprise qui les emploie que pour celles dont ils sont appelés à assurer la sécurité. Bien plus, si nous prenons les salaires les plus bas ici, et qui se situent à 35 000 F, ce qui n’est pas déjà très acceptable, et vous accumulez deux à trois mois d’arriérés de salaires pour 1 000 personnes, comment allez-vous résorber cette dette à la fois vis-à-vis de vos personnels, de la CNPS et même de l’Etat ? Il s’agira désormais d’être plus rigoureux dans ce cadre. Nous allons particulièrement veiller sur cette situation salariale et au paiement des droits et taxes dus à l’Etat. Et nous serons intransigeants envers ceux qui ne respectent pas le cahier des charges.
Ces sociétés évoluent dans le contexte s&eac...
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