Personnes interpellées à Bamenda: aucune irrégularité

Le propos liminaire du ministre de la Communication lors de son point de presse de samedi dernier.

« Mesdames, Messieurs les journalistes,
La ville de Bamenda dans la région du Nord-Ouest a connu dans la journée du 8 décembre dernier comme vous le savez déjà, une poussée de violence particulière, au moment où un parti politique, en l’occurrence le RDPC, s’apprêtait à tenir une réunion publique, dans le contexte des revendications récemment formulées par certains Avocats et Enseignants de première langue d’expression anglaise.
Ces violences, perpétrées par des contestataires, des jeunes pour la plupart, ont occasionné des destructions de biens appartenant à l’Etat et aux particuliers, des incendies de véhicules, d’édifices et d’ouvrages publics et privés, des pillages et des vols de marchandises, des troubles de la circulation publique et même des voies de fait sur des agents des Forces de Sécurité et du Maintien de l’ordre, ainsi que de graves atteintes à l’intégrité corporelle de personnes physiques.
De tels faits, constitutifs de troubles à l’ordre et à la tranquillité publics, ont comme cela se devait, nécessité une intervention des Forces de Sécurité et du Maintien de l’Ordre, afin de permettre un rapide retour de la situation à la normale, tout en préservant autant que possible, les populations et même les fauteurs de troubles, des effets collatéraux susceptibles d’être générés par les actions entreprises, en terme de dommages corporels ou matériels.
Je rappelle que ces actes de vandalisme ont entre autres, donné lieu à une destruction du drapeau de la République par les contestataires, à la saisie entre leurs mains de drapeaux du mouvement sécessionniste SCNC dont certains ont été hissés sur des artères publiques et des édifices officiels, de plusieurs armes blanches et autres armes de traite.
Différentes confrontations effectuées lors des investigations ont en outre permis de démasquer des donneurs d’ordre de ces violences, ayant usé de persuasions financières pour enrôler des casseurs.
Au terme de ces opérations, 54 personnes au total ont été interpellées, dont 50 à Bamenda et 4 à Kumba où d’autres remous sont intervenus ; certaines de ces personnes ayant été prises en flagrant délit de commission de leurs forfaits.
38 de ces suspects ont ensuite été placés en garde à vue au Service Central de la Recherche Judicaire du secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie et 16 à la direction de la Police judiciaire à Yaoundé.  
Elles ont toutes fait l’objet d’enquêtes appropriées, diligentées par le Commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire de Yaoundé.
Je signale que pendant cette procédure, le traitement des personnes interpellées n’a souffert d’aucune irrégularité. Les membres de nombreuses associations de protection des droits de l’homme, ainsi que les représentants de la Commission Nationale des Droits de l’Homme qui leur ont régulièrement rendu visite, peuvent en témoigner.
Au niveau actuel des enquêtes ainsi menées, 13 des personnes interpellées ont été remises en liberté, dont 10 parmi celles détenues au SED et 3 – des mineurs – parmi celles gardées à vue à la Police Judicaire, qui ont été relaxées par indulgence humanitaire.
Quant aux 10 personnes remises en liberté au SED, elles l’ont été en raison de la non-existence d’indices pertinents susceptibles d’induire leur implication dans les violences perpétrées.
Pour les autres suspects – 41 au total – des indices suffisants ont été relevés à leur encontre. Des poursuites judiciaires ont donc été engagées contre eux pour des qualifications diverses. Ces suspects, qui conformément au Code de procédure pénale en vigueur dans notre pays, bénéficient naturellement de la présomption d’innocence, ont été notifiés de leurs droits, notamment celui de se faire assister par un ou plusieurs Avocats, de garder le silence et de bénéficier de toute forme d’assistance médicale.
Pour ces personnes, la Justice suivra son cours normal. EIles devront à ce titre, répondre des faits qui leur sont reprochés, dans les conditions requises en matière d’instruction des procès et de jugement, le cas échéant.
Je donne ici l’assurance que le gouvernement portera à la connaissance du public toute information digne d’intérêt sur cette affaire, dans le strict respect des règles de procédure en vigueur au Cameroun.
Je voudrais rappeler à toutes fins utiles, qu’il est de la responsabilité de l’Etat d’assurer la protection de l’intégrité physique et d’assurer la sécurité des personnes et des biens se trouvant sur le territoire national. Cette responsabilité est à la fois inaliénable et irréfragable, en tant qu’elle revêt un caractère absolu, que nul ne peut la récuser, et que l’Etat ne peut lui-même et en...

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