Chroniques d’un village africain

Avec ce troisième roman de sa trilogie sur Kouta, le Malien Massa Makan Diabaté a continué de croquer la vie sociale d’une petite communauté africaine.

À Kouta, Namori a hérité de son père l'unique boucherie de la ville. Ce qui lui permet de disposer d’un rôle et d’un statut importants. C’est par lui seul que se fait l’approvisionnement en viande. Dès le lever du soleil, les femmes attendent l’ouverture du commerce pour acheter les meilleurs morceaux destinés aux fins palais de leurs époux. Mais, le boucher est connu pour son avarice, son agressivité et sa cupidité. Des changements dans son comportement, alors que le village est quasiment face à une catastrophe, intrigue bientôt.

Namori est au centre de toutes les conversations. C’est que cette année, la sécheresse sévit. La disette menace. Les troupeaux des bêtes à viande sont décimés. En dépit de cet état catastrophique, l’étal de Namori est toujours bien approvisionné. Il fournit tout le monde en viande, même les pauvres qui ne peuvent payer. Une situation qui soulève l’enthousiasme et la reconnaissance des siens. Namori fait mentir sa réputation d’être un vilain pingre. Chaque jour à l’ombre de la mosquée, il offre un repas chaud aux pauvres. Ce comportement lui vaut une réputation qui monte en flèche et un grand succès auprès de la gent féminine. Son statut de bienfaiteur va au-delà des frontières de Kouta. Considéré comme un homme inspiré par Dieu, les demandes en mariage sont nombreuses. Pourtant quand il était un jeune homme en âge d’épouser, ses avances étaient repoussées avec dédain par les jeunes filles en raison de son vil métier.

Mais tout succès suscite des interrogations et des rumeurs. Etonné de ce revirement soudain, Solo, frère de case de Namori et colporteur de scandales, cher...

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