Privilégier l’intérêt commun

Les interminables batailles judiciaires auxquelles se livrent certains héritiers des grandes fortunes après le décès du chef de famille charrient des conséquences qui vont au-delà là du cercle familial. D’autant que ces défunts sont souvent (de leur vivant) de véritables capitaines d’industrie et donc des créateurs de richesses. A cause d’une succession à problème ou mal gérée, des empires économiques bâtis à coup de sacrifices pendant plusieurs décennies s’écroulent. Outre des entreprises qui vont être contraintes, soit d’arrêter de tourner ou tout simplement de mettre la clé sous le paillasson, plusieurs milliers d’employés se retrouvent au chômage pendant que des fratries entières se disloquent. Beaucoup de biens immobiliers appartenant à d’anciennes grandes fortunes sont aujourd’hui à la ruine à cause des batailles successorales. 
Ce fléau qui mine aujourd’hui les fortunes et brise la cohésion de nombreuses grandes familles mérite qu’on réfléchisse davantage sur des modèles de solutions qui privilégient l’intérêt commun. A l’observation, la voie judiciaire dans laquelle beaucoup d’héritiers s’engouffrent s’avère plus ruineuse. Or le droit positif ne règle pas tout. Il donne lieu à des rebondissements et des retournements à n’en pas finir et engloutit l’essentiel des revenus qui auraient pu servir à d’autres causes plus utiles.
Pourtant, dans nos traditions, il existe aussi des mécanismes endogènes de règlement des conflits qui sont moins onéreux et qui privilégient le consensus entre les héritiers. Dans la plupart de nos us et coutumes, la succession est gérée de manière à ce que la personne décédée « continue d’exister » dans la société. Sa place ne disparaît pas avec sa mort. Le successeur hérite de ses biens mais aussi de ses droits, de ses rôles et de ses missions.  ...

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