Préserver la paix

La nomination d’Albert Pahimi Padacké au poste de Premier ministre du gouvernement de transition découle des négociations entamées à la suite de la mise sur pied du Conseil militaire de transition (CMT) au Tchad. Cependant, elle n’apaise pas toutes les inquiétudes liées à la transition de 18 mois sous les auspices du CMT, dirigé par le général Mahamat Idriss Déby, fils du défunt chef de l’Etat tchadien. Sous le prétexte que le contenu de la charte de la transition accorde trop de pouvoirs au président du CMT, plusieurs organisations et partis d’opposition appellent à des manifestations à partir d’aujourd’hui. Ces structures se prononcent au moment où le CMT rejette tout dialogue avec les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT). Tandis que la société civile et les confessions religieuses appellent à des discussions pour préserver la paix dans le pays.
 De nombreux observateurs s’accordent à dire que la première guerre civile tchadienne a commencé en 1965 par une révolte contre le régime du président François Tombalbaye, ainsi que la domination politique des ethnies du Sud sur celles du Nord et du Centre. Malgré la formation des gouvernements successifs d’union nationale, les tensions ethniques et le...

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