Nouveaux médias : la menace de la désinformation

Sur les réseaux sociaux, tout le monde est producteur et diffuseur de l’information, sans filtre ni contrôle de professionnels.

« Les gens accordent moins de confiance aux médias traditionnels et plus aux réseaux sociaux. Pourtant ces derniers répandent de fausses informations, des rumeurs et des propos haineux, au point que l’expression « fake news » est aujourd’hui employée à tout bout de champ ». Dixit un professionnel de l’information. C’est que sur Facebook, WhatsApp, Twitter et bien d’autres, la possibilité est désormais offerte à chacun de publier et de partager une information ou une opinion. Et ce, sans le filtre et le contrôle a priori des spécialistes de l’information, mais aussi en s’affranchissant des règles communes à ces professionnels. La diffusion de l’information doit pourtant être soumise à des règles et pratiques censées garantir une certaine fiabilité. « Aujourd’hui, ça part dans tous les sens. Et le fait que l’on fasse plus confiance à ses amis qu’à toute autre source, conjugué à la rapidité de l’outil (il suffit d’un clic) empêche trop souvent la vérification », confie Martial Mokong, cadre dans une entreprise à Yaoundé. 
Tenez par exemple, un accident de la circulation se produit sur un axe routier du pays. « L’information est aussitôt relayée sur les réseaux sociaux par des témoins via leurs Smartphones. Et généralement, vous entendrez qu’il y a eu 50 morts. Alors qu’au final, il n’y a eu que 10 morts, voire moins. Cependant, la vraie information qui sera diffusée plus tard par les médias traditionnels sera prise avec des pincettes », explique un autre professionnel. Tout cela est de nature non seulement à faire circuler des informations douteuses, mais aussi à favoriser les rumeurs ...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie