Affrontements ethniques à Waza : le préfet calme les esprits

Jean-Lazare Ndongo Ndongo, a effectué une descente mercredi dernier dans cette localité qui a connu des heurts meurtriers la veille

Après les affrontements sanglants entre Kanouris et Arabes Choas dans la ville de Waza le 18 mai dernier, le préfet du Logone et Chari, Jean-Lazare Ndongo Ndongo, est descendu sur le terrain mercredi dernier. En compagnie de son état-major, l’autorité administrative a présidé une séance de travail au cours de laquelle les différentes parties prenantes ont pu s’exprimer. Le préfet a prescrit un certain nombre de mesures sécuritaires devant préserver la paix entre les Kanouris et les Arabes Choas. Les élites des deux communautés sont vivement interpellées dans ce chantier de réconciliation. « Le calme est revenu dans la ville de Waza après l’incident regrettable du 18 mai qui a coûté une vie humaine. Nous sommes descendus sur le terrain et avons rencontré les communautés en conflit. Nous avons insisté sur l’impérieuse nécessité du vivre ensemble », a rassuré Jean- Lazare Ndongo Ndongo.

Par ailleurs, au regard de la situation sur le terrain, il a prescrit un certain nombre de mesures sécuritaires. « Nous avons renforcé les équipes sur le terrain. Nous avons prescrit des patrouilles dans les zones menacées par les hostilités. Les attroupements sont interdits à partir d’une certaine heure. Cette mesure ne sera levée que lorsque nous serons sûrs et certains que les esprits se sont définitivement calmés », a indiqué le préfet du Logone et Chari.

Tout est parti d’une dispute entre enfants au bord d’un point d’eau au quartier Waza Lariski. Comme d’habitude, les populations avaient aligné des bidons à côté de la borne fontaine, attendant le retour de l’énergie électrique qui propulse l’eau dans le château. Il était déjà un peu plus de 20 h, ce soir du 17 mai 2021. Sur certains de ces bidons étaient assis cinq adolescents; il s’agit d’enfants de déplacés internes, précisément des Arabes Choas. Une communauté forte de plus de 8 000 âmes ayant fui les exactions des terroristes de Boko Haram et à qui les populations hôtes, les Kanouris précisément ont cédé d’immenses parcelles de terrain depuis plus de sept ans. Voyant que les enfants Arabes Choas étaient assis sur les bidons, les autres enfants, les Kanouris, leur ont demandé de se lever car soutenaient-ils, plusieurs fois, les enfants Arabes Choas ont eu à uriner dans des bidons d’eau. Sur les cinq enfants, quatre ont obéi. C’est ainsi qu’une dispute a éclaté entre les deux communautés qui, faut-il le souligner, se regardaient en chiens de faïence. William Bigna Mpouam, le sous-préfet de Waza est saisi par téléphone. Il arrive avec les forc...

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