Examens officiels : le stress de la philo

« Il me suffit de comprendre les explications de l’enseignant et de retenir quelques citations énoncées durant le cours pour avoir une note supérieure à 12 sur 20 ». Pierre O. est plus que confiant quant à l’épreuve de philosophie à affronter au baccalauréat cette année. Inscrit en classe de Terminale D au Lycée général Leclerc de Yaoundé, le jeune homme pense avoir cerné les clés pour surmonter cette épreuve souvent redoutée par les candidats. « La majorité des cours de philosophie nous conduisent aux situations de la vie courante. Pour moi, il suffit de les restituer. Je suis maintenant conscient de ce qu’il faut respecter la structure de la dissertation philosophique pendant l’examen : thèse, antithèse et synthèse. Je dois aussi aligner les citations qui se contredisent, afin d’agrémenter mon travail », pense-t-il. Pourtant, la philosophie semble être plus qu’une simple restitution. Les autres candidats n’ont pas cette assurance.
Aristote, Spinoza, Eboussi Boulaga ou Njoh Mouelle occupent certainement l’esprit de nombre de candidats au baccalauréat en ce moment. C’est qu’il ne faut pas découvrir ces noms d’auteurs seulement à une semaine des examens officiels. Il vaut mieux avoir lu et compris leurs courants de pensée pour être capable de débattre à ce sujet. La philosophie reste une des épreuves les plus redoutables. Tant l’incertitude est grande sur le thème à aborder. C’est qu’elle éprouve la capacité de réflexion du candidat. Sa capacité à penser par lui-même et à proposer des arguments qui fassent sens devant un problème.
Les candidats des séries littéraires ne prennent pas l’affaire à la légère. « L’épreuve de philosophie au baccalauréat littéraire a subi quelques modifications. Désormais, le commentaire philosophique et la dissertation sont obligatoires. Je suis donc contraint de revoir ma manière de ré...