Viabilité des entreprises de presse : des solutions en débat

Quelques propositions ont été formulées hier à Yaoundé au cours d’un déjeuner de presse organisé par le Conseil national de la communication.

Le déjeuner de presse organisé hier par le Conseil national de la Communication a fait écho. Les patrons de la presse privée n’ont pas manqué ce rendez qui les concernait au premier chef. Au menu des débats, « la viabilité économique des médias au Cameroun ». Dans son exposé sur la « Problématique de la viabilité économique des médias », Haman Mana, directeur de publication du quotidien Le Jour a élaboré des propositions afin de permettre à la presse privée de survivre. Cette proposition passe par la sélection. Pour lui, il est inutile de distribuer de l’argent à des organes de presse « qui n’ont aucun sens ». Il propose donc une aide sur la règle des trois tiers : la formation, l’équipement et le fonctionnement, avec par exemple la prise en charge d’un certain nombre de charges sociales. Idée très proche de celle d’Alain Blaise Batongue, journaliste. Pour lui, il faut en finir avec l’aide qui consiste à donner de l’argent à des responsables des médias. Dans ce sens, il propose de chercher une aide structurelle. « Elle peut intervenir en identifiant les postes les plus importants de dépenses d’une entreprise. Combien l’entreprise dépense pour payer son imprimeur, son loyer, les salaires ? Et l’Etat interviendrait directement sans que l’argent ne passe forcément par les poches des responsables de la publication », propose-t-il. 
A cette suggestion, il ajoute l’appui de la commande publique. Il est question qu’après avoir identifié les journaux qui fonctionnent comme de véritables entreprises de presse, l’Etat commande auprès de celles-ci d’importantes quantités de journaux qu’il distribue dans les universités afin de permettre aux étudiants de ...

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