Les performances économiques enregistrées cette année ont connu une baisse par rapport à l’année précédente : de près de 6 % en 2015, le taux de croissance est à environ 5% en 2016.
Les performances économiques du pays sont restées positives en 2016. Mais, la dynamique a connu un infléchissement. Parce qu’elles sont en baisse comparativement à l’année écoulée. Le taux de croissance est d’environ 5%, selon le Comité monétaire et financier de la République du Cameroun. Il serait même de 4,8%, soutient le Groupe inter-patronal du Cameroun (Gicam). Alors qu’il était de 5,9%, en 2015. Et de 5,8% en 2014. L’économie nationale était sur une bonne dynamique. Mais la conjoncture mondiale et nationale, toujours difficile, n’a pas permis de maintenir le cap. Certes, le Cameroun a continué à bien résister à la chute des prix du pétrole et des matières premières, mais les dépenses liées à la lutte contre la secte Boko Haram dans la région de l’Extrême- Nord sont toujours importantes. Toutefois, le taux d’inflation est maîtrisé à 2,2 % du PIB, sous la barre de 3% qui est la norme communautaire en zone CEMAC. Le taux d’endettement est à 22,8% du PIB. Globalement, les indicateurs macroéconomiques restent viables. Comme les années antérieures, l’économie nationale a fait preuve de résilience, à travers sa diversification dans l’agriculture, l’élevage, la pêche, le tourisme, la construction, la sylviculture... Mais, des observateurs relèvent que les performances économiques du Cameroun sont en deçà de son potentiel ; le pays jouit d’une position stratégique entre l’Afrique centrale et de l’Ouest. Laquelle position lui accorde une ouverture sur un marché de 300 millions de consommateurs potentiels. Le chef de l’Etat, Paul Biya, faisait d’ailleurs observer dans son discours à la nation le 31 décembre 2015 que « nous disposons de ressources nombreuses : agricoles, minières, touristiques, culturelles et humaines. Elles constituent, pour notre pays, une grande réserve de croissance ». Les difficultés liées à la bonne gouvernance, à la corruption et à l’optimisation des recettes face aux contrecoups des APE... persistent encore. Ceci malgré la politique budgétaire ambitieuse, à travers l’élargissement de l’assiette fiscale, et les incitations accordées au secteur privé, la croissance n’a pas été forte et inclusive. A titre d’illustration, le taux d’investissement cumulé des secteurs public et privé, en 2016, tourne autour de 21%, selon des sources spécialisées. Alors que l’ann&...
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