Gestion et réforme foncière : les députés veulent du changement
- Par Azize MBOHOU
- 06 juil. 2021 13:59
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Hier à l’Assemblée nationale, les élus ont dénoncé des pratiques et des irrégularités qui plombent ce secteur.
L’accaparement des terres au Cameroun par une minorité. Une préoccupation revenue plusieurs fois dans le plaidoyer des députés à l’endroit du ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Henri Eyebe Ayissi. C’était au cours de la séance plénière spéciale sur la gestion et la réforme foncière, présidée par l’hon. Kombo Gberi, vice-président de l’Assemblée nationale.
Selon les parlementaires, une injustice criarde s’enracine dans le domaine de la gestion foncière au Cameroun. « Les minorités des riches, celle de la classe administrative et économique, s’accaparent des terres au Cameroun au détriment des populations vulnérables et sans défense », s’est offusquée l’hon. Marguerite Dissake. Des restrictions à l'accès à la terre concernant certaines couches sociales, en particulier les jeunes et les femmes. Par ailleurs, l’on note une multiplication des conflits et des litiges liés à l'insuffisance des outils de modernisation de la gestion foncière. A ceci, se greffe l'insuffisance de la protection des droits des collectivités coutumières sur leurs terres ancestrales. L’on note également la difficile prise en compte des spécificités du foncier rural, face aux perspectives et exigences du développement agricole et la nécessité de garantir l'expression des coutumes.
L’autre préoccupation soulevée est celle des indemnisations. Les députés ne comprennent pas toujours quels sont les mécanismes activés pour gérer par exemple les indemnisations relatives aux « expropriations pour cause d’utilité publique ». Pour les élus du peuple, « il est douloureux que des familles qui ont vu leurs titres fonciers abandonnés à l’administration, et qui ont perdu leurs biens ne puissent pas, après des années, être indemnisées. Alors que les discours que nous entendons sont que ces indemnisations sont souvent faites après l’expropriation ». A cette difficulté liée aux paiements des droits des personnes déguerpies, s’ajoutent l’acquisition des titres fonciers et leur sécurisation, et l’obsolescence...
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