Martin Rissouk à Moulong : ultimes hommages de la Nation

Martin Rissouk à Moulong repose désormais pour l’éternité à Bafia, chef-lieu du département du Mbam-et-Inoubou. L’ancien procureur général près la Cour suprême y a été conduit en terre au cours d’obsèques particulièrement courues à la place des fêtes de cette ville. Membres du gouvernement, parlementaires, élites intérieures et extérieures des deux Mbam, amis du défunt, collègues magistrats, dont ceux de la Cour suprême en tenue d’apparat, de nombreux anonymes, des parents et amis de l’illustre disparu. En tête de ces personnalités, le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Laurent Esso y prenait part d’abord comme représentant personnel du président de la République. C’est en cette qualité qu’il a élevé Martin Rissouk à Moulong à la dignité de Grand cordon du mérite camerounais à titre posthume. Une distinction, reconnaissance des immenses services rendus à la Nation qui est venue s’ajouter à toutes les autres décernées à celui en qui ses pairs voient un artisan de l’édification de l’institution judiciaire camerounaise d’après les indépendances. Martin Rissouk à Moulong cumulait 49 années d’exercice de la profession de magistrat, dont 24 comme procureur général près la Cour suprême au moment de son départ à la retraite le 18 décembre 2014.
Des nombreux témoignages sur le disparu, l’on retiendra surtout qu’il aura activement contribué au développement, non seulement de son Mbam-et-Inoubou natal, mais également du Mbam-et-Kim voisin. L’oraison funèbre prononcée par Luc Ndjodo, procureur général près la Cour suprême, successeur de Martin Rissouk à Moulong à la tête du Parquet général de la haute juridiction, a donné la pleine mesure de l’homme : l’une des icônes les plus illustres de la justice camerounaise. Un homme pour qui, la justice devait être accessible aux hommes et répondre à leurs attentes, de même qu’e...