Affaire Pegasus : tension entre Paris et Rabat

La France dénonce la mise sur écoute des téléphones du président Emmanuel Macron par le Maroc. Mais le royaume chérifien parle d’allégations fausses et infondées.

Le Premier ministre français a annoncé que des enquêtes étaient en cours à l’effet de confirmer ou non si le président Emmanuel Macron et plusieurs de ses ministres figurent effectivement sur la liste des potentielles personnalités mises sur écoute dans le logiciel de surveillance Pegasus. Jean Castex réagissait à une enquête publiée dimanche par un consortium de 17 médias sur la base d’une liste de 50 000 numéros de téléphone sélectionnés depuis 2016 par les clients de NSO, une entreprise israélienne qui commercialise Pegasus, mise à disposition par les organisations Forbidden Stories et Amnesty International, en vue d’une surveillance potentielle des personnes ciblées. A en croire Laurent Richard, directeur de Forbidden Stories, lesdits téléphones figuraient « dans la liste des numéros sélectionnés par un service de sécurité de l'État marocain, utilisateur du logiciel espion Pegasus, pour un potentiel piratage ». Parmi les potentiels cibles du logiciel espion marocain, Radio France et Le Monde, deux médias français, citent, outre le chef de l’Etat, l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe et son épouse, d’anciens et actuels ministres de premier plan, dont Jean-Yves Le Drian, Christophe Castaner, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire ou François de Rugy. Des parlementaires et responsables politiques comme François Bayrou du MoDem, le député de La France insoumise Adrien Quatennens, ou Gilles Le Gendre (LREM) en feraient également partie.

Du côté de la France, l’on dénonce des faits d’une extrême gravité si jamais ils venaient à se confirmer. « Si les faits sont avérés, ils sont évidemment tr...

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