Alliance des forces progressistes : confusion à la tête du parti

Alors qu’une faction a élu Cyrille Sam Mbaka président le 27 août dernier, une autre a jeté son dévolu le lendemain sur Chia Emmanuel Ngam, qui assurait jusque-là l’intérim.

L’Alliance des forces progressistes (AFP) ne sait plus où donner de la tête. Depuis le weekend dernier, le parti se retrouve avec deux présidents, suite à des désaccords survenus lors du Conseil national tenu le 27 août à Yaoundé. D’un côté, Cyrille Sam Mbaka, qui a annoncé avoir rejoint les rangs de l’AFP il y a un an, après sa démission de l’Union démocratique du Cameroun. De l’autre, Chia Emmanuel Ngam, ancien député à l’Assemblée nationale et ex-militant du Social Democratic Front. Ce dernier assurait jusque-là l’intérim de la présidence de l’AFP depuis la démission d’Alice Sadio le 28 janvier 2020. 
Cyrille Sam Mbaka dit avoir été élu dans la nuit de vendredi dernier, en même temps que 10 vice-présidents issus des 10 régions du pays. Il a également promis, dans la foulée, de nommer, d’ici quelques jours, 17 secrétaires nationaux et de mette sur pied une ligue des femmes et une autre dédiée aux jeunes. Plus tôt en journée, il avait été officiellement présenté aux différents délégués par Chia Emmanuel Ngam, qui voyait en lui, à ce moment-là, un renfort de poids pour l’AFP, parti qui ambitionne d’améliorer son implantation sur le territoire national. Cette première phase a également été consacrée à l’examen des plaintes et propositions de quelques militants et délégués, en vue d’une meilleure conduite des activités du parti. 
Pour la suite, les désaccords commencent lorsqu’il faut s’accorder sur la tenue du Congrès, à la suite du Conseil national. D’après Cyrille Sam Mbaka, « trois personnes parmi le bureau sortant, notamment le président intérimaire et le secrétaire général, ont sollicité du Conseil deux ans pour qu’ils puissent bien préparer les choses. Ce que le Conseil a refusé. Ils sont sortis de la salle mais les travaux se sont poursuivis. Donc, on est passé au vote et c’est moi qui ai été élu, comme le prévoit les textes ». Une version que réfute l’autre parti. « Grossière imposture ! Il (Cyrille Sam Mbaka, ndlr) n’est pas éligible à ce p...

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