Effectifs des enseignants : les zones rurales mal loties

Arsène Osée Nkwane, proviseur du lycée technique de Bertoua Kpokolota peut s'estimer heureux parce que le 6 septembre prochain, ce chef d'établissement démarre la rentrée scolaire avec un effectif de près 200 enseignants pour 2500 élèves attendus. C'est vrai, ajoute-t-il, son lycée a été amputé de trois professeurs, mutés. Ici, le problème d'effectif du personnel enseignant se pose néanmoins dans des spécialités. Dans cet ordre, l'anglais et les mathématiques font figure de parents pauvres. Pour y faire face, ici, une commission de recrutement est prévue avant la rentrée scolaire. Au lycée scientifique de Bertoua, l'un des plus importants en termes d'effectifs, François Garba, le proviseur compte s'appuyer sur l'APEE et l'interdisciplinarité de ses collaborateurs. Par exemple, un enseignant de physique pourrait dispenser des cours de chimie et de mathématiques en même temps. Il en est de même pour les enseignants bilingues, qui devraient enseigner d'autres matières en plus de leur matière de base.
La situation n’est pas la même ailleurs. Ainsi, au lycée de Salapoumbe, dans le département de la Boumba et Ngoko par exemple, les effectifs affichent 14 enseignants seulement, y compris les trois membres du corps administratif. Ils sont appelés à encadrer un total de quelque 200 apprenants. Son proviseur, Georges Dang déclare qu'il va combler ses besoins en enseignants grâce au recrutement de quatre vacataires pris en charge par les frais d'APEE.
Au niveau du primaire, dans son ensemble, la région de l'Est compte 6350 enseignants de la maternelle et du primaire, dans les secteurs public et privé, pour les quatre départements. Ils sont appelés à encadrer 356 184 élèves. A y regarder de près, les disparités se posent, selon qu'on est en zone urbaine ou rurale. Cependant, le privé s'en sort généralement mieux, en prenant des mesures pour le recrutement d'enseignants. C'est le cas de Foumrigue Bletna, fo...