Repos médical : attention, contrôles !

Avec quatre arrêts de travail sur dix injustifiés par mois, un grand établissement bancaire établi à Yaoundé traque les salariés en congé maladie. « L’absence d’un salarié dans une entreprise peut avoir des conséquences importantes et peser sur le moral des salariés en place. Pour éviter de mettre en péril le bon fonctionnement de l’entreprise, nous demandons automatiquement une contre-visite médicale du salarié absent », confie le directeur des ressources humaines de cette structure. Le cas le plus récent concerne un employé ayant présenté à l’entreprise un certificat médical avec un arrêt de travail de 15 jours, visé par un médecin exerçant dans un centre hospitalier de la place. Afin de s’assurer de la véracité de ce document, le directeur des ressources humaines a sollicité une contre-expertise auprès de l’hôpital et il s’est avéré que ledit document n’avait pas été signé dans cette formation sanitaire. Autre illustration : deux communiqués qui ont défrayé la chronique ces derniers jours. Des chefs d’entreprise sommaient des employés bénéficiaires de repos médicaux de se soumettre à des contre-visites. Des contrôles avaient été commis à leurs domiciles, et le constat de leurs absences avait été fait. 
Comme il est stipulé dans le Code du travail, l’entreprise a tout à fait le droit de faire une contre visite médicale de l’employé malade si le doute persiste quant à l’authenticité du repos médical. Notamment en faisant appel au médecin de l’entreprise ou à un autre document reconnu par l’Etat. Comme l’a expliqué Njamsi Rolland Nteban, délégué régional du Travail et de la Sécurité sociale du Centre, l’employeur n’a en principe aucune raison de pousser sa curiosité plus loin pour savoir si le salarié est effectivement malade ou pas. Le certificat médical signé par le médecin de l’entreprise est une garantie. Notre source ajoute également qu’aucun texte ne permet au patron de se rendre au d...