« Notre plateforme web fonctionne bien »

Pr. Adolphe Minkoa She, recteur de l’Université de Yaoundé II-Soa.

Monsieur le recteur, à quelques jours de la rentrée académique, quel est l’état des préparatifs à l’Université de Yaoundé II-Soa ?
Je crois qu’à ce jour, notre université est globalement prête. Les infrastructures sont apprêtées et continuent de l’être. Les chefs d’établissements ont pris les dispositions qui conviennent à leur niveau, puisque c’est eux qui programment les enseignements. Les assemblées générales ont été programmées par les doyens pour recevoir les enseignants. Nous prenons des dispositions sur le plan sanitaire naturellement compte tenu du fait que c’est une rentrée qui se fait encore en plein contexte Covid. Je pense que le 5 octobre, nous serons fin prêts pour accueillir les premiers étudiants. Les enseignements seront programmés non seulement dans le campus mais également ailleurs. Aussi, on continue de recevoir les étudiants dans le cadre des concours d’entrée dans les grandes écoles. 

Comme toutes les universités du Cameroun, Yaoundé II enregistre une explosion des effectifs depuis quelques années. Comment gérez-vous cette population estudiantine grandissante ?  
Nous n’avons pas le droit de refuser des étudiants qui souhaitent s’inscrire dans notre université. Tout au moins, au sein des deux facultés car, dans les grandes écoles, les places sont limitées et accessibles par voie de concours. En revanche, pour les deux facultés, nous devons accueillir tous les étudiants qui s’adressent à nous et qui remplissent les conditions. Cette année, compte tenu des très bons résultats du baccalauréat et du GCE Advance Level, nous attendons un afflux plus important encore d’étudiants. Et c’est l’occasion de rappeler que depuis le lancement à l’échelle nationale de la riposte contre le Covid en 2019, le gouvernement nous a demandé de nous organiser pour que les enseignements se fassent de manière hybride. Nous avons naturellement les enseignements en présentiel, mais aussi, les enseignements en ligne. Pour les enseignements en présentiel, nous avons pris des dispositions particulières depuis l’année dernière pour les très grands effectifs, notamment ceux de premières années, qui sont traditionnellement repartis en plusieurs groupes. Ce que nous faisons c’est que, lorsqu’un groupe a cours, notamment en première année de Faculté des sciences juridiques et politiques, les étudiants occupent tout le campus soit, les dix amphis. Et le système est le suivant : l’enseignant dispense le cours à un certain nombre d’étudiants dans l’une des grandes salles, généralement la plus grande. Et les autres étudiants prennent place dans les neuf autres amphithéâtres et grandes salles. Nous bénéficions à ce titre d’un système de radio qui permet aux étudiants de suivre le cours, dans les salles où ils se trouvent. Bien plus, ce système de radio permet de capter ces cours jusqu’au quartier Omnisports. De telle sorte que les étudiants qui résident à Soa peuvent même rester chez eux et suivre les cours par la radio. Les cours sont programmés par vagues dans un souci de respect des mesures barrières. 

Qu’en est-il de la disponibilité des cours en ligne ?
En dehors de notre système de radio, les cours sont également postés sur le site Web de l’université. Cette plateforme fonctionne bien. Elle a une bonne capacité, de telle sorte que tous les étudiants qui ont envie de se connecter peuvent le faire sans difficulté. Cependant, il appartient aux étudiants eux-mêmes de prendre des dispositions pour avoir une connexion Internet. De ce point de vue, nous sommes au niveau de l’appareillage. Les ordinateurs qui ont été distribués aident les plus anciens. Il y a encore des ordinateurs, on va prendre les dispositions pour les distribuer aux plus jeunes.  
 
En dehors des grandes écoles, comment la professionnalisation des enseignements se matérialise-t-elle dans les facultés de Yaoundé II-Soa ?
Il y a deux modalités qui interviennent dan...

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