Focus : alerte dépendance !

4 octobre 2021. Au Cameroun comme partout dans le monde, tous les sites du groupe Facebook sont inaccessibles. Fait inédit, Instagram, Facebook, Messenger et WhatsApp sont en panne. Sans toutefois comprendre le « Sorry, something went wrong. We’re working on it and we’ll get it fixed as soon as we can » affiché par Facebook, des internautes dont les activités dépendent de ces moyens de communication sont dans tous leurs états. C’est le cas d’Aristide Salenko, vendeur de vêtements en ligne. « J’avais promis d’envoyer des photos de mon arrivage à 17h. Maintenant rien ne marche. Je commence où ? Je vais faire comment ?  Comment pourrais-je vendre tous ces habits si jamais le problème n’était pas résolu ». 
Un peu plus loin, Edmond O. infographe est aussi handicapé par le bug du géant des réseaux sociaux. « Je devais envoyer des exemplaires des billets de mariage à un client pour recevoir la première partie de mon paiement. WhatsApp et Facebook ne fonctionnant pas, je n’ai pas pu faire parvenir les documents au destinataire qui, en retour, n’a pas voulu me payer », explique-t-il. S’il lui arrive parfois de transmettre des modèles physiques, il fait savoir que son travail dépend à 95 % des réseaux sociaux. C’est sur Facebook et WhatsApp qu’il peut présenter son travail et trouver des clients. « C’est clair que cet incident me fait réfléchir à cette dépendance », reconnaît le jeune homme. 
Un récit semblable aux nombreux témoignages que des entrepreneurs, des influenceurs, communicateurs, chercheurs d’emplois et autres accrocs des réseaux sociaux ont laissé entendre au soir du 4 octobre dernier. Ce blackout a non seulement dévoilé aux yeux du monde, la place qu’occupent ces moyens de communication dans le quotidien des milliers de personnes. Il a aussi été révélateur de ce que l’empire bâti...