De l’administration à la jalousie
- Par Alexandra TCHUILEU N.
- 02 nov. 2021 12:52
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Escroqueries, mensonges et autres mauvais coups sont au rendez-vous de l’illusion de mieux-être pour les personnes vivant à l’étranger.
Après son diplôme d’ingénieur en génie civil en 2007, Nestor K. a obtenu une bourse en Norvège. Parti à 24 ans, le jeune homme a rapidement bouclé deux années supplémentaires d’études dans une grande école et a trouvé du travail. A peine 26 ans et déjà salarié en euros. Très vite, il a souhaité investir cet argent dans son pays. « Etant donné que je travaille dans le génie civil, j’ai souhaité acquérir des parcelles de terrain à plusieurs endroits, autant que mes moyens me le permettaient ». C’est alors qu’il met toute sa confiance en son cousin, Dagobert T., chargé du suivi de ses affaires. Le jeune homme apprend la disponibilité de plusieurs lots à bon prix dans la localité de Mfou, non loin de Yaoundé. « J’ai pris quatre parcelles de deux hectares au total à différents endroits. Tout était géré à distance avec mon cousin qui était tombé sur cette bonne affaire », raconte-t-il. Les brefs séjours de Nestor au pays vont aboutir à des rendez-vous infructueux chez un notaire souvent indisponible ou ayant du mal à retrouver ses dossiers. Jusqu’à ce que l’ingénieur apprenne que les parcelles acquises ont déjà fait l’objet de plusieurs ventes. Il en était le troisième acheteur. « Je ne sais pas comment mon cousin a pu me rassurer, alors qu’il y avait des soucis à ces endroits », s’étonne-t-il. Aujourd’hui, Nestor doit gérer à distance trois procédures judiciaires, sans jamais être propriétaire du moindre mètre carré dans son pays.
Cette expérience est devenue légion pour nombre de Camerounais installés à l’étranger. Une situation qui survient souvent après une expérience douloureuse. Arnaques, mensonges et autres déceptions sont au rendez-vous pour les uns. Pour d’autres, la mort est souvent promise, en représailles au succès qui choisit ses élus. Des cas d’intoxication alimentaire débouchant sur la mort se multiplient ces derniers temps sur les réseaux sociaux. Les cas relayés jusqu’ici rendent compte de victimes vivant à l’étranger et venues au Cameroun pour un bref séjour. « J’ai décidé d’enfermer mon fils à la maison chaque fois qu’il vient d’Allemagne pour ses congés. J’ai vu deux de ses amis tomber com...
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