Mali : les sanctions de la CEDEAO

Depuis dimanche dernier, les avoirs des membres de la junte sont gelés, les voyages interdits pour eux et les membres de leurs familles.

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a imposé, dimanche à Accra des sanctions individuelles aux membres de la junte au pouvoir au Mali, en raison du retard dans l'organisation des élections.   C’était à l’issue d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat sur la situation au Mali et en Guinée-Conakry. Il était convenu, après le putsch qui avait renversé Ibrahim Boubacar Keïta en août dernier que l’ordre constitutionnel serait rétabli à l’issue d’un scrutin programmé le 27 février 2022. Mais, selon le président de la commission de la CEDEAO, l’ivoirien Jean-Claude Kassi Brou, le Mali a officiellement écrit au président en exercice de l’institution, le Ghanéen Nana Akufo-Ado, pour lui notifier qu’il n’était plus possible les élections se tiennent à la date prévue. Du coup, la CEDEAO a décidé de sanctionner tous ceux qui sont impliqués dans ce retard. Ces sanctions comprennent l'interdiction de voyager et le gel de leurs avoirs financiers, a détaillé Jean-Claude Kassi Brou, précisant qu'elles visaient aussi les membres de leurs familles. Toutes les autorités de transition sont concernées et les sanctions vont immédiatement entrer en application. Selon le communiqué final, des mesures supplémentaires vont être étudiées et proposées lors du prochain sommet en décembre « si la situation persiste ». 
Après le putsch du 18 août 2020 à Bamako, la CEDEAO avait suspendu le Mali de ses rangs et arrêté les échanges financiers et commerciaux avec le pays. Elle avait ensuit...

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