Le défi éthique

Il est désormais possible de subir une transplantation d’organe au Cameroun. Même si l’expérience du 10 novembre dernier, limitée au rein, ne permet pas encore de savoir si la compétence est déjà disponible pour d’autres organes comme le cœur, le foie, le pancréas ou autres cellules humaines. En dehors de la curiosité, l’étonnement, voire l’espoir que la prouesse scientifique a entraîné au niveau des populations, les personnes malades et leurs familles en premier, l’expérience ne semble pas avoir suscité beaucoup de réactions, alors même que le champ des problèmes éthiques soulevés est immense.
La transplantation d’organes, avec en amont le prélèvement, est un sujet délicat. La technique – qui consiste en général à transplanter chez une personne gravement malade un organe prélevé sur une autre personne vivante, en mort cérébrale, ou définitivement morte – sauve des vies. Elle incite chacun à prendre position en faveur ou contre le prélèvement de ses organes après sa mort ou de son vivant. A partir du moment où la pratique est autorisée sous nos cieux, il est nécessaire que les populations soient éduquées sur la question. 
D’abord sur l’ensemble des possibilités de don : ce transfert de technologie s’effectue, dans un contexte de pénurie d’organes qui appelle d’ores et déjà une réflexion profonde sur la disponibilité des organes à transplanter. En l’absence d’un organe salvateur pour elles, plusieurs centaines de personnes meurent chaque année alors même qu’elles auraient pu vivre.
L’une des solutions actuellement proposée pour lutter contre la pénurie de greffons est le recours au don entre vivants : c’était la clé de la transplantation de l’autre jour à l’Hôpital général de Yaoundé. Si l’exercice est appelé à se multiplier, il nécessite cependant un encadrement juridique pour le respect de l’éthi...

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