Chaîne du livre :l’assainissement engagé

Assainir le secteur et restructurer la filière du livre, en ressortant clairement le rôle des différents acteurs de la chaîne que sont les auteurs, les éditeurs, les distributeurs, les libraires et les bibliothécaires. C’est l’objectif visé par le projet de loi portant organisation et promotion de la filière du livre au Cameroun. Le texte a été jugé recevable hier par la Conférences des présidents de l’Assemblée nationale, sous la conduite du Très honorable Cavaye Yeguié Djibril, président de la Chambre, avant sa présentation en séance plénière quelques minutes plus tard à l’hémicycle du Palais des Congrès de Yaoundé. La décision des pouvoirs publics, d’après l’exposé des motifs du texte, est motivée par les nombreuses difficultés que rencontre la chaîne du livre au Cameroun. Au rang de celles-ci, l’on note la faible production endogène du livre de qualité, l’absence d’une véritable industrie nationale du livre, la montée de la contrefaçon, les pertes importantes des recettes fiscales pour le Trésor public…
A cela, il faut ajouter un certain nombre de pratiques qui ne viennent pas faciliter l’essor de la filière dans notre pays. Au rang de celles-ci, la corruption, les conflits d’intérêts, les délits d’initié à charge contre les instances d’évaluation des manuels, la fragmentation démesurée des programmes scolaires en manuel correspondants, la pléthore de manuels retenus pour une seule discipline. Tout ceci, selon les pouvoirs publics, dans un environnement où « la filière du manuel et du livre, représente au plan national, un marché de cinq cent milliards de F ». Ce qui est visé ici, c’est « la dynamisation, la rationalisatio...